Attentats à Paris : comment la France a remonté la piste Abdelhamid Abaaoud

Il était l'ennemi public numéro un depuis le vendredi 13 novembre dernier où plusieurs attentats ont fait 129 morts et plus de 350 blessés à Paris et Saint-Denis. Il est présenté comme le cerveau de ces attaques. Abdelhamid Abaaoud, ce Belgo-Marocain est mort mercredi 18 novembre lors de l'assaut du Raid contre un appartement de Saint-Denis où il se terrait pour préparer de nouvelles attaques avec plusieurs complices. Tué à l'issue d'une longue traque. 

C'est grâce à un renseignement d'un service étranger, sans doute américain, reçu lundi 16 novembre, que les services de renseignement français ont pu remonter la piste d'Abdelhamid Abaaoud. Ce renseignement très précis indique que le terroriste belge est arrivé en Grèce le 3 octobre dernier, muni d'un faux passeport, en compagnie d'autres hommes et qu'il serait désormais en France. L'information est vite recoupée avec d'autres éléments : le contenu de deux téléphones portables appartenant aux terroristes, les GPS des véhicules, un versement bancaire effectué depuis la Belgique. 

Toutes ces indications mènent vers une seule et même personne : Hasna Aït Boulahcen. La jeune femme âgée de 26 ans et radicalisée, est présentée comme la cousine d'Abdelhamid Abaaoud. Elle est rapidement localisée à Saint-Denis, dans le centre-ville. Placée sur écoutes, elle est photographiée mardi en compagnie d'autres hommes dont l'un a le crâne fraîchement rasé. Dans ce groupe, les policiers ne reconnaissent pas formellement Abdelhamid Abaaoud, mais savent que toutes ces personnes sont hébergées au numéro 8 de la rue du Cornillon. Seulement 48 heures après avoir reçu cette information capitale, les forces spéciales ont donc pu neutraliser le deuxième homme le plus recherché en France avec Salah Abdeslam, l'un des tireurs des 10e et 11e arrondissements. 

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29/06/2022 à 14:45 - 01h14