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Attentats à Paris : une perquisition menée au domicile de la mère de la kamikaze présumée
Les enquêteurs ont perquisitionné jeudi 19 novembre l'appartement de la mère d'une jeune femme qui pourrait être la kamikaze qui s'est fait exploser lors de l'assaut à Saint-Denis.
Après les attentats de Paris, les enquêteurs ont perquisitionné jeudi 19 novembre à Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, l'appartement de la mère d'une jeune femme, qui pourrait être la kamikaze qui s'est fait exploser lors de l'assaut à Saint-Denis.
Cette jeune femme est une cousine d'Abdelhamid Abaaoud, organisateur présumé des attentats du 13 novembre mort dans l'assaut mené mercredi à Saint-Denis, selon une source proche du dossier. Le deuxième corps retrouvé sur place pourrait être celui de cette jeune femme de 26 ans.
"C'est un lavage de cerveau", a déclaré à l'AFP la mère de la présumée kamikaze à propos du processus de radicalisation de sa fille, s'exprimant jeudi en fin de matinée, avant la perquisition à son domicile. Selon son frère, qui a souhaité garder l'anonymat, la jeune femme s'était brutalement radicalisée il y a environ six mois, en portant le niqab.
"Elle était instable, elle s'était fabriqué sa propre bulle, elle ne cherchait aucunement à étudier sa religion, je ne l'ai jamais vue ouvrir un Coran", a-t-il indiqué à l'AFP. La jeune femme était revenue vivre chez sa mère, il y a six mois.
Des perquisitions menées au domicile du père de la kamikaze présumée
"Tout le quartier est bouclé par la police. Ils ne laissent entrer et sortir personne. La rue concernée est complètement bouclée", a affirmé un habitant de la cité des 3000, qui a souhaité garder l'anonymat. Dans l'immeuble d'Aulnay où la mère de la jeune femme vit avec ses autres enfants, la kamikaze présumée avait été encore vue il y a une dizaine de jours.
"Il y a trois semaines, elle a décidé de partir vivre chez une amie à elle qui vit à Drancy (Seine-Saint-Denis). Mercredi matin, j'allume ma télé et j'apprends qu'elle se donne la mort", a expliqué son frère. Des investigations ont par ailleurs été menées mercredi soir à Creutzwald (Moselle), où le père de la kamikaze présumée habite toujours, a-t-on appris jeudi de source proche du dossier.
"Aucune interpellation ni saisie" n'a eu lieu lors de cette intervention, selon cette source. L'opération d'envergure menée mercredi dans l'appartement de Saint-Denis s'est soldée par au moins deux morts: celle du jihadiste belgo-marocain Abdelhamid Abaaoud, et celle d'une personne qui s'est fait exploser à l'arrivée des policiers, vraisemblablement une femme. Le corps est toujours en cours d'identification.
