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Attentats à Bruxelles : le 22/03, jour noir pour la Belgique

REPLAY - Comme Madrid, Londres et Paris, Bruxelles a malheureusement aussi sa date funeste.

Les unes des quotidiens français et étrangers sont consacrées aux attentats en Belgique
Les unes des quotidiens français et étrangers sont consacrées aux attentats en Belgique
Crédit : KENZO TRIBOUILLARD / AFP
REVUE DE PRESSE 23/03/2016
00:05:40
Adeline François
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"22/3, onze zwartste dag." "Notre jour noir." La date sur fond noir s'affiche en une du journal flamand Het belang van limburg. Comme Madrid, Londres et Paris, Bruxelles a désormais sa date. Comment reprendre les transports en commun, comment passer le choc, comment  "vivre après un attentat" ? Cette question c'est au tour des Belges de se la poser ce mercredi 23 mars, et c'est le journal belge Le Soir qui la pose en une sous la plume de Christophe Berti. 

"Certes, dit-il, la Belgique s’attendait à une telle tragédie. C’est terrible à écrire, mais nous étions presque "préparés", par la présence policière accrue, par le climat anxiogène, aux événements de ce mardi 22 mars. Et malgré tout, il y aura évidemment un avant et un après. Car désormais, nous sommes rappelés à notre propre fragilité. Fini l’insouciance. Il faut vivre avec notre peur, la contrôler puis l’oublier. et tenir bon. La journée de mardi n’est pas la fin de quelque chose, mais le début. Le début d’une vie différente, d’une société plus lourde, plus fermée, plus dure, moins insouciante, et peut-être, c’est une grosse crainte, plus haineuse. C’est ce sentiment-là qu’il faudra combattre. Par tous les moyens."  

"Tenir bon" titre en une Le Soir, "Faire face" titre la Libre Belgique qui publie une photo ou plutôt une radio datée du 22 mars. La radio des poumons d'un blessé des attentats. Sur le lobe gauche, un énorme clou. "Ce carnage absolu écrit la Libre Belgique, nous rappelle cruellement que la lutte contre le terrorisme ne sera jamais finie. Mais nous devons rester optimistes, faire face, debout. Car sombrer dans le désespoir, la haine, ce serait donner raison à ces fanatiques."

L'Europe frappée au cœur

Et pour la presse, c'est l'Europe qui a été frappée à Bruxelles. "Cela a-t-il un sens de dire qu'une ville est bienveillante? C'est pourtant ce que l'on ressent à Bruxelles" écrit ce matin Guillaume Goubert en une de La Croix. Une simplicité et une gentillesse des habitants peu fréquents en Europe. La douleur n'en a été que plus grande. Pourquoi eux? La question vient aussitôt à l'esprit mais, massacre après massacre, elle est devenue absurde. 

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Pour les terroristes il n'y a pas d’innocents ou de coupables. Il n'y a que des cibles. Et clairement pour la presse ce mercredi 23 mars, la cible des attentats d'hier c'est l'Europe. Partout s'étalent en une des journaux des photos de blessés et de rescapés des attaques, partout aussi des témoignages qui racontent l'horreur. "L'Europe frappée au cœur", titre Le Figaro, "L'Europe attaquée" à la une des Échos, "Voici Bruxelles et Paris devenues sœurs de sang", résume Raymond Couraud de L'Alsace. "Aujourd'hui, nous sommes tous Bruxellois", pour Jean-Marc Vittori  qui dénonce lui aussi dans Les Échos, "un coup de boutoir contre l'Union". 

Une épreuve qui nous force à rester unis et solidaires face aux dangers

Le quotidien "Midi libre"

"Face à un ennemi qui s'impose à elle, l'Europe doit exister en tant que force de frappe et de protection", martèle Philippe Gélie du Figaro. "Ce terrorisme aveugle est aussi une opportunité pour la construction européenne." "Une épreuve qui nous force à rester unis et solidaires face aux dangers", pour le Midi libre. "La guerre en Europe" titre le Parisien Aujourd'hui en France pour qui "les barbares à l'origine de ces carnages veulent importer sur notre sol une guerre qu'ils redoutent de perdre au sein de leu