Ce sont des algues brunes nauséabondes, qui envahissent les plages de Martinique et de Guadeloupe. Quand elles se décomposent, elles dégagent un gaz qui peut être toxique : de l'hydrogène sulfuré.
Des équipes, tant bien que mal, essaient de ramasser les algues, en combinaison avec de masques et à l'aide de capteur. Quand la concentration en gaz est trop forte les ramasseurs doivent évacuer. Au large de la Guadeloupe, une petite île, la Désirade, est restée isolée. Les bateaux ont dû rester au port et les commerces ont fermé, faute de clientèle.
Les sargasses proviennent de l'embouchure du fleuve Amazone, au Brésil, et prolifèrent depuis 2011. Cette année, l'invasion est exceptionnelle. Elles remontent vers les Antilles. L'État a annoncé un plan d'urgence : 3 millions d'euros et plus d'hommes sur le terrain pour le ramassage.
Car il faut les évacuer le plus possible avant qu'elles deviennent toxiques. D'où viennent ces algues ? Le réchauffement climatique et de l'eau, mais aussi la présence d'engrais chimiques qui viennent de l'agriculture, les nourrissent.
Le plan annoncé par l'État n'est pas suffisant, disent les populations, qui se sentent un peu oubliées et qui craignent le pire pour l'activité touristique.
Il faudrait installer de filets au large pour les piéger avant qu'elles n'arrivent sur les plages. Les élus espèrent aussi un fonds d'indemnisation.
Et il y a urgence. Après l'ouragan Marie à l'automne dernier, les Antilles redoutent un nouveau coup dur pour le secteur du tourisme.
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