L'assurance récolte va pouvoir soulager les agriculteurs, qui, en plus de faire face à la flambée des prix de l'énergie, doivent aussi composer avec les aléas climatiques comme le gel, la sécheresse ou la grêle. Ce système d'assurance était attendu depuis 50 ans par les professionnels.
Cette assurance fonctionnera selon un système à trois étages. Ainsi, en cas de dégâts après une tempête ou de la grêle, l'agriculteur devra assumer 20% des pertes au maximum. Ensuite, jusqu'à 50% seront indemnisés par un assureur, à condition que l'agriculteur ait cotisé. Une partie sera financée par des aides européennes.
Le reste des dégâts sera remboursé par l'État. Jusqu'à présent, il existait le système des calamités agricoles, financées par des fonds publics. Cependant, ceux qui en bénéficiaient étaient très mal remboursés et les céréaliers et les viticulteurs en étaient exclus. Désormais, toutes les productions seront concernées.
Toutefois, le système ne sera pas parfait, mais la FNSEA espère qu'il permettra d'augmenter la part des exploitants protégés en France. Actuellement, seulement 1% des éleveurs sont assurés et 4% des maraîchers. Il y a 20 ans, les dégâts à cause d'une mauvaise météo survenaient tous les cinq ou six ans. Avec le réchauffement climatique, ils se produisent presque une fois par an.