À l’appel de
plusieurs collectifs, notamment SOS Racisme, le Cran et la Ligue des droits de
l’homme, une manifestation est programmée ce samedi 18 février place de la
République à Paris en soutien à Théo, victime de violences policières présumées. Le rassemblement, qui doit débuter à 15 heures, sera encadré par un
dispositif de sécurité important, par crainte de débordements similaires à ceux
qui ont fait des dégâts en banlieue ces derniers jours.
Pour limiter
les risques, les organisateurs ont choisi un rassemblement statique, c’est-à-dire
sans marche, pour privilégier les prises de paroles. D’après Dominique Sopo, le
président de SOS Racisme, la famille de Théo "appelle clairement à ce que tout
se passe dans le calme", a-t-il précisé dans Le Figaro. "Nous voulons
exprimer notre indignation à propos des violences policières auxquelles il faut
porter un coup d'arrêt, mais aussi faire des propositions", a ajouté Dominique
Sopo.
Forcément cela va déborder
Jean-Claude Delage, syndicat Alliance-police nationale
Du côté des
forces de l’ordre, la crainte de débordements est réelle. La préfecture de
police de Paris a donné son aval pour la tenue de cette manifestation, avec la
mise en place d’un "dispositif policier adapté à la situation". Mais, "forcément
cela va déborder, estime Jean-Claude Delage, secrétaire général du syndicat
Alliance-police nationale. Parce que même les manifs les plus sincères
finissent toujours par de la casse, motivée par l'éternelle 'police partout
justice nulle part'."
La marche de soutien à Théo avait dérapé le week-end dernier à Bobigny, avec des
affrontements entre certains habitants et les forces de l’ordre. Du mobilier
urbain et des voitures avaient été dégradés. "Laisser ces manifestations se
dérouler dans le contexte des tensions en banlieue et en plein état d'urgence,
ce n'est pas raisonnable, indique Jean-Claude Delage. Avant de soutenir ou ne
pas soutenir une cause, il est bien d'attendre la réalité judiciaire."
Marine Le Pen, candidate à l'élection présidentielle, a demandé "l'interdiction des manifestations contre les violences policières". Dans un communiqué, elle écrit : "Alors que notre pays est toujours en état d'urgence, alors que ces manifestations ont systématiquement sombré dans la violence, la haine et les dégradations ces derniers jours, il est incompréhensible que le gouvernement n'ait pas pris les mesures qui s'imposent pour interdire ces rassemblements et garantir l'ordre républicain". Le député LR Eric Ciotti a lui aussi réclamé "l'interdiction" de la manifestation parisienne "contre les pseudo-violences policières".
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