François Hollande l'a dit lundi 19 octobre, il veut aider les français à accéder à la propriété. Selon David Rodrigues, juriste spécialiste du logement de l'association de consommateurs CLCV, les ressources des citoyens et l'augmentation de l'immobilier, notamment dans certaines zones comme Paris et la proche banlieue, rendent difficile l'accès à la propriété. De plus, "le coût en face reste inabordable" souligne-t-il.
Jean-François Bouet, président de la Fédération nationale de l'immobilier la Fnaim, nuance : "C'est de plus en plus dur et pour autant les taux d’intérêts ont baissé et les prix ont baissé aussi. Donc on a 'resolvabilisé', depuis trois ans, toute une partie de la population". Une enquête publiée récemment montre que les 25-34 ans ont
ce rêve de devenir propriétaire de façon massive et sont convaincu
qu'ils ne pourront pas le devenir parce qu’aujourd’hui, en quelque sorte, le
jeu est bloqué. Pour Jean-François Bouet, c'est surtout la peur du chômage qui bloque aujourd'hui : "On voit bien dans les acquéreurs potentiels, la vraie
question c'est de se projeter dans 15 ans".
"Ils deviennent primo-accédants plus tard dans la vie parce que malheureusement, au départ, ils sont plutôt en intérim ou en CDD et donc ils ont une difficulté à se financer. Les prix ont augmenté surtout entre 2002 et 2007. En 2007, il y a eu la crise des subprimes et les prix sont un peu flat (stables) depuis." Il explique : "La moyenne d'augmentation des tarifs est de 120% sur 15 ans. Ça a fortement augmenté entre 2000 et 2002 et surtout entre 2002 et 2007. Puis après, ça s'est tassé avec la crise".
David Rodrigues remet en cause "le prêt à taux zéro (PTZ), qui est un outil intéressant même s'il ne va pas permettre à tout le monde d'accéder à la propriété. Il n'empêche qu'à l'heure actuelle, le PTZ n'est que pour le neuf et sous certaines conditions pour l'ancien. Lorsque vous achetez un logement ancien, vous êtes dans une chaîne, vous libérez un autre logement. Le vendeur qui vend son logement ancien, c'est peut-être, lui, pour acheter dans le neuf".
Pour Jean-François Buet, "la vraie mesure dont on a besoin, c'est de baisser ce que l'on appelle les frais de notaire sur les droits de mutation. On a les frais de notaires sur les droits de mutation les plus élevés en Europe." Ils représentent 8% d'acquisition. De l'autre coté, les banques ne prêtent pas assez, les taux sont bas mais il est difficile d'obtenir un crédit. Les conditions d'octroi des crédits sont difficiles. Le président de la Fnaim conclut : "Mais ça, c'est parce que tout le monde a peur de l'avenir".
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