À l'instar des associations de handicapés, Dominique Farrugia s'indigne des nouveaux délais autorisés pour mettre en conformité les lieux publics.
Les accès aux commerces, administrations, transports... devaient être aménagés pour les handicapés pour le 1er janvier 2015. Mais, sur la plupart des sites, rien n'a encore changé. Un texte a donc été adopté mardi 21 juillet par le Parlement, qui octroie jusqu'à 9 ans supplémentaires pour rendre accessibles les lieux. Un délai jugé "inadmissible" par Dominique Farrugia. Le producteur et réalisateur souffre d'une sclérose en plaques depuis 1990.
"Inadmissible", a twitté l'ex-Nul mardi, en publiant un article de Libération sur ce report. "Je propose qu'on bloque des portes de Paris avec nos fauteuils roulants... Oui mais comment y arriver... Aux portes", ironise-t-il dans un deuxième message.
Dominique Farrugia a également retwitté le message d'une internaute qui salue son coup de gueule :
Le Parlement a définitivement ratifié mardi l'ordonnance prévoyant de nouveaux délais pour la mise en accessibilité des lieux publics. La droite (Républicains et centristes), les socialistes et le RDSE (à majorité PRG) ont voté pour, tandis que les écologistes se sont abstenus et que les communistes ont voté contre. L'ordonnance du 26 septembre 2014 tire les conséquences du fait que l'échéance du 1er janvier 2015, fixée par la loi handicap de 2005, n'a pas pu être tenue "du fait du retard accumulé".
La proportion d'établissements recevant du public accessibles aux handicapés est estimée à environ 40%. Les acteurs publics et privés qui ne se sont pas mis en conformité doivent déposer en mairie ou en préfecture, d'ici octobre 2015, un "agenda d'accessibilité programmé", dans lequel ils s'engagent à réaliser les travaux dans un certain délai.
Ce délai sera de 3 ans maximum pour "80% des établissements", ceux ayant une capacité d'accueil de 200 personnes maximum. Des durées plus longues, pouvant aller jusqu'à 6 ans, voire 9 ans, sont prévues pour les établissements de plus grande capacité, les patrimoines comprenant plusieurs établissements et ceux qui sont "en difficulté financière avérée". Pour les transports, les délais maximum seront de 3 ans (transports urbains), 6 ans (interurbains) et 9 ans (ferroviaire). En déposant ces agendas, les acteurs concernés éviteront les 45.000 euros d'amende prévus par la loi de 2005. Ceux qui ne déposent pas d'agenda risquent une sanction de 2.500 euros et des poursuites pénales.
Le "Collectif pour une France accessible" (associations de handicapés, de personnes âgées et d'usagers des transports) dénonce une "ordonnance de la honte", qui va "maintenir notre pays en queue de peloton des nations ayant ratifié la Convention internationale sur les droits des personnes handicapées".
De son côté, le gouvernement se défend. "Nous n'abandonnons pas l'objectif de la loi de 2005, bien au contraire", assure la secrétaire d'État chargée des personnes handicapées Ségolène Neuville. "C'est par des rendez-vous transparents et réguliers que nous rendrons concrète l'accessibilité universelle". Pour la sénatrice PS Michelle Meunier, "il faut faire des concessions et être pragmatique, et veiller à ne laisser personne au bord de la route". "C'est ce que permet ce texte".
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