2 réacteurs nucléaires à l'arrêt : faut il craindre des coupures de courant ?

Un quart des réacteurs sont en maintenance, soit 14 sur 56. C'est beaucoup et cela représente pas loin d'un tiers de la production d'électricité d'origine nucléaire. Par ailleurs, l'arrêt des réacteurs de Civaux et Chooz est d'autant plus problématique car ce sont les 4 plus puissants du parc français. En effet, ils fournissent presque 10% de notre électricité nucléaire.

Une situation qui s'explique puisqu'EDF subit toujours les conséquences de la pandémie. Les opérations de maintenance ont duré plus longtemps et certaines ont dû être reprogrammées. À cela s'ajoutent les visites décennales, les grandes révisions qui ont lieu tous les 10 ans. En ce moment, il y en a 7 en cours. 

Alors que RTE s'attendait à un hiver tendu il y a quelques semaines, l'absence de ces quatre réacteurs n'arrange rien. Tout va dépendre de la rigueur de l'hiver. Le pire scénario serait un très grand froid et pas de vent donc pas d'éoliennes.

Que fait-on si on manque d'électricité ?

On importera de l'électricité. Mais on utilisera aussi tous nos moyens de production : l'hydraulique, les centrales à gaz et aussi les 2 centrales à charbon qui restent. Nous serons incités à moins consommer aux heures de pointes. 

RTE pourra baisser la tension du courant. Ainsi, votre smartphone mettra un peu plus de temps à se charger et il pourra y avoir des coupures chez les gros consommateurs comme les industriels. Enfin, en dernier ressort, il pourrait y avoir des délestages. C'est-à-dire des coupures tournantes de 2 heures qui toucheraient les particuliers.

À lire aussi

Guerre en Ukraine

Guerre en Ukraine : faut-il craindre un nouveau Tchernobyl à Zaporijjia ?