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La marque Renault pourra-t-elle survivre sans Carlos Ghosn ?

L'arrestation du PDG de Renault lundi 19 novembre fait craindre que la marque au losange soit avalée par son cousin japonais.

Carlos Ghosn le 8 novembre 2018 à Maubeuge.

Crédit : Ludovic MARIN / AFP

La marque Renault survivra-t-elle sans Carlos Ghosn ?

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Christophe Bourroux & Camille Kaelblen

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La marque au losange peut-elle survivre sans son patron ? Lundi 19 novembre, Carlos Ghosn a été arrêté à Tokyo. L'homme d'affaires est soupçonné d'avoir dissimulé une partie de son salaire au fisc.
À la tête du constructeur automobile depuis 13 ans, Carlos Ghosn a tout verrouillé autour de lui. Président "jupitérien", il ne s'est jamais vraiment reposé sur un numéro deux et n'a eu de cesse d'affirmer des convictions fortes. Le patron a par exemple su imposer l'électrique alors que personne n'y croyait. Aujourd'hui, la Zoé est numéro un des ventes.

Surtout, il a su multiplier la gamme, alors que les profits tournaient principalement autour du Scénic et essentiellement en Europe. Sous son impulsion, le groupe s'est ouvert à l'international avec une quarantaine de modèles, dont une Kwid en Inde vendue 3.500 euros.

Mais Carlos Ghosn a été critiqué pour avoir trop privilégié Nissan. Si le groupe était en quasi faillite au moment de son rachat, aujourd'hui le rapport des forces s'est inversé : pour 3,8 millions de voitures produites chez Renault, 5,82 sont produites chez Nissan, soit presque deux fois plus.

Un risque de fusion précipitée

Sans Carlos Ghosn, il y a donc un vrai risque : celui de voir une fusion précipitée. Autrement dit, que la marque au losange soit avalée par son cousin japonais. C'est d'ailleurs bien ce qui inquiète l'État français, qui possède 15% de Renault.

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Autre problème : la question de sa succession. Aujourd'hui, c'est Thierry Bolloré, actuel numéro 2, qui est appelé à lui succéder à la tête du constructeur français en 2022.


Mais du côté de l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, les regards se dirigent désormais vers l'homme fort de Toyota, Didier Leroy. Ce Nordiste a un double avantage : il a déjà travaillé chez Renault avec Carlos Ghosn, et c'est un parfait connaisseur du secteur automobile japonais, très apprécié des salariés comme des politiques.

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