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États-Unis : il y a maintenant deux emplois à pourvoir par chômeur, selon Lenglet

Depuis 2009, le PIB américain a progressé de plus de 22%, c'est à peu près deux fois plus que la France sur la même période.

Donald Trump en meeting dans le Wisconsin le 24 octobre 2018
Crédit : SAUL LOEB / AFP
États-Unis : il y a maintenant deux emplois à pourvoir par chômeur
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États-Unis : il y a maintenant deux emplois à pourvoir par chômeur
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François Lenglet
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Les électeurs américains voteront pour les élections de mi-mandat le mardi 6 novembre. Le président Donald Trump se vante d'avoir créé la meilleure conjoncture économique que l'Amérique ait jamais connue. Et il n'a pas tout à fait tort. 

Les États-Unis sont en croissance depuis 2009, c'est à dire plus de 110 mois, alors que la moyenne des cycles depuis 1850 est deux fois plus faible. Depuis 2009, le PIB américain a progressé de plus de 22%, c'est à peu près deux fois plus que la France sur la même période. Et la bourse américaine a connu, elle, la plus longue période de hausse de son histoire, depuis 2009 également. Certes, ce cycle a commencé bien avant l'élection de Trump, il est à mettre au crédit partiel de son prédécesseur, Obama, et des dirigeants de la banque centrale, la Federal Reserve. Mais Trump l'a poursuivi et même intensifié. 
 
Dans certaines zones, il y a maintenant deux emplois à pourvoir par chômeur ! Au point que les employeurs commencent à alléger les contrôles habituels qu'ils font sur le pedigree carcéral des candidats, et les tests sur l'usage de la drogue. Partout, on manque de bras. Le taux de chômage est tombé à 3,7%, c'est le chiffre le plus bas depuis 60 ans. Et les salaires commencent à augmenter, l'évolution est supérieure à 3% annuelle.

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Des finances publiques dans le rouge

Pour l'emploi et le pouvoir d'achat, le temps est donc au beau fixe. Reste quand même les finances publiques, car la dernière période brillante de ce cycle a été achetée avec des baisses d'impôts énormes, qui n'ont pas été financées par l'État fédéral. Tout cela a donc creusé le déficit, qui approchera cette année les 800 milliards de dollars, soit 700 milliards d'euros, c'est à dire 4% du PIB, malgré la croissance éblouissante ! Et il atteindra peut-être les 1.000 milliards l'année prochaine. Le déficit commercial s'est lui aussi dégradé, sous l'effet d'une consommation des ménages très dynamique.

Les guerres commerciales que Trump a ouvertes sur tous les fronts n'ont donc pas provoqué de chute de l'activité. Et ce contrairement aux prévisions catastrophistes d'une bonne partie des économistes et des institutions internationales. C'est vrai que bon nombre de mesures, en particulier vis-à-vis des voisins, ont été annulées, depuis qu'un nouveau traité commercial a été signé avec eux - c'est encore un succès économique de Trump. Quant au conflit avec la Chine, le premier partenaire commercial, il n'est pas réglé. Les négociations devraient reprendre après les élections. Et Trump est bien décidé à faire ouvrir davantage le marché chinois aux entreprises américaines.

Les midterms, un référendum pour Trump

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Mais même avec un si bon bilan économique, Trump n’est pas assuré de l'emporter. Il s'agit de renouveler les élus au Parlement, la Chambre des représentants et le Sénat. Sur les 38 élections de ce type depuis la guerre de sécession, le pouvoir en place a perdu 35 fois. Et cette fois-ci, c'est bien sûr la personnalité de Trump qui cristallise l'opposition et l'adhésion. C'est un référendum sur Trump, plus qu'un débat sur l'économie.

S'il perd ces élections, tout pourrait changer. Si les Républicains, le parti de Trump, n'est plus majoritaire à la Chambre, l'opposition pourra engager des enquêtes sur les fraudes fiscales supposées du Président, sur sa liaison supposée avec une actrice un peu sulfureuse. Et surtout, sur les soupçons de collusion avec la Russie pour manipuler l'opinion publique américaine, lors de l'élection présidentielle. Au terme de ces enquêtes, il peut y avoir ce qu'on appelle une procédure d' "impeachment", c'est-à-dire de destitution du président par les élus américains. 

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