Cela bouge, mais dans la douleur, au cœur de notre affaire : la répartition de la participation dans les entreprises. Un petit rappel : la participation est obligatoire dans les sociétés de plus de 50 salariés. Quelque cinq millions de personnes en bénéficient. Elles se sont partagées 6 milliards d'euros nets en 2016.
Jusqu'à présent - et c'est le nœud du dossier -, cette participation est proportionnelle au niveau du salaire, dans la limite de quatre fois le plafond de la Sécu (soit 160.000 euros bruts par an). C'est ce point qui devrait évoluer.
Le mécanisme général ne change pas, mais c'est la clé de répartition qui est concernée. Au début, l'ambition était formidable : tout le monde passerait sous la même toise, donc la même parité pour tout le monde. Mais c'était un peu trop brutal pour les politiques. Donc on oublie...
Mais si rien ne change, cela vire une mascarade. Le groupe La République En Marche est donc monté au créneau avec l'ambition de limiter le seuil de la participation à deux fois le plafond de la Sécu. La barre serait un salaire annuel autour de 80.000 euros.
D'où une perte de revenus en vue pour les cadres. Bercy a fait tourner ses ordinateurs : 150.000 salariés perdraient en moyenne de 500 à 1.000 euros. De quoi refroidir les ardeurs réformatrices de Bruno Le Maire.
Sauf que le ministre n'ignore pas que le groupe REM est chafouin et que ça grogne sec dans les travées de l'Assemblée. Donc il va transiger.
Selon nos informations, un petit Yalta se dessinerait autour d'un filet posé à trois fois le plafond de la Sécu. Cela n'affecterait plus que 70 à 80.000 salariés pour une perte de 500 euros environ. Gérable politiquement.
C'est un jeu de vases communicants. Ce qui n'est pas versé en haut devrait être redistribué vers le bas. Plus de 4 millions de salariés devraient voir leur participation majorée de quelques dizaines d'euros. Ce n'est pas le Pérou, mais pour une fois ça va dans le bon sens.
- Les retraités français résidant au Portugal pourraient être rattrapés par le Fisc français.
- Il y a quelque chose de pourri au royaume du Danemark : la première banque du pays aurait participé via l'Estonie au blanchiment de 200 milliards d'euros d'argent suspect.
03/20 à Gérald Darmanin. Le ministre des Comptes publics s'est engagé sur RTL à un gel de la pression fiscale. Les Échos nous annonce que Bercy prépare une taxe spéciale sur les assurances des prêts immobiliers. Il est encore temps d'y mettre le holà, sinon le petit gain de la participation va passer à la trappe.
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