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Crise à Air France : le nouveau patron, Benjamin Smith, peut-il réussir ?
ÉDITO - Air France-KLM a enfin un patron, le Canadien Benjamin Smith. Sa mission s'annonce déjà difficile. Certains disent même mission impossible. Le décryptage du journaliste économique Christian Menanteau.
Benjamin Smith nommé nouveau patron d'Air France jeudi 16 août 2018
Crédit : HO / AIR CANADA / AFP
Le nouveau boss d'Air France-KLM a de solides atouts. D'abord Benjamin Smith a fait toute sa carrière dans l'aéronautique. Ensuite il a l'expérience d'une restructuration, celle d'Air Canada, qui a été en redressement judiciaire en 2003. C'est un pragmatique, c'est un Anglo-Saxon. Il a enfin une indépendance précieuse vis-à-vis des clans qui pullulent chez Air France.
Mais il démarre aussi quand même avec quelques semelles de plomb. D'abord il y a l'hostilité officielle de l'intersyndicale de cette entreprise. Avant même de le rencontrer, ils étaient opposés à son arrivée.
Il y a ensuite l'historique économique et financier d'Air France qui est très lourd. Après sept ans de galère, c'est quand même 2 milliards d'euros de pertes, 10.000 suppressions d'emplois et globalement un climat qui n'est pas fameux.
L'entreprise n'a plus assez de muscles - et peut-être même plus assez d'enthousiasme - pour se coller avec la concurrence qui, elle, s'est profondément réorganisée.
Les plus
- 100.000 retraités modestes de plus seront exonérés de la hausse de CSG en 2019. Ils la paient pourtant depuis janvier.
- La fin des avantages fiscaux sur le diesel dont bénéficiaient les industriels. Les agriculteurs, eux, seront épargnés.
La note du jour
15/20 à Jeff Bezos pour sa leçon de management. Le patron d'Amazon (1.000 milliards en Bourse) refuse toute réunion avant 10 heures du matin et ne prend plus de décision après 17 heures.
