UE : AstraZeneca ne livrera que 25% des vaccins prévus au 1er trimestre
L’Union européenne réclame à AstraZeneca de lui livrer des vaccins produits dans deux usines britanniques.

C’est un bras de fer tendu entre l’Union européenne et AstraZeneca. L’Union européenne réclame au laboratoire britannique AstraZeneca de lui livrer comme prévu des vaccins anti Covid-19 produits dans deux usines du Royaume-Uni, alors que l’entreprise prévoit désormais de ne livrer au premier trimestre que 25% des doses promises, d’après une responsable de l’Union Européenne.
Alors que Pascal Soriot, le président-directeur général du groupe pharmaceutique suédo-britannique a déclaré "Nous ne faisons de profit nulle part", la nouvelle a été jugée inacceptable par cette même responsable de l'Union européenne.
"Il est inacceptable de voir le calendrier de livraisons se réduire à une fraction", à "un quart de ce qui était censé nous être livré" au premier trimestre. Le contrat signé prévoit que le groupe pharmaceutique doit mobiliser quatre usines, dont deux au Royaume-Uni, pour produire les doses destinées à l’Union européenne.
Nous ne sommes aucunement engagés auprès de l’UE.
Pascal Soriot
Mais dans un passage publié par le quotidien italien La Repubblica, Pascal Soriot insiste : "Nous ne sommes aucunement engagés auprès de l’UE (…) L’UE voulait plus ou moins autant de doses que le Royaume-Uni alors qu’ils signaient trois mois après. On a donc dit : on fera de notre mieux, mais nous n’allons pas nous engager contractuellement".
Des propos qui ont provoqué la colère de Bruxelles : "Nous contestons nombre d’éléments de cette interview, y compris l’idée que la production des usines britanniques serait réservée à des livraisons au seul Royaume-Uni. Ce n’est pas exact", a indiqué un haut responsable de l’Union Européenne.
"Sur l’idée de "faire de son mieux" : le contrat prévoit l’existence de capacités de production supplémentaires. De telle sorte que s’il y a un problème dans une usine en Belgique, nous puissions recourir aux capacités d’autres usines en Europe ou au Royaume-Uni", insiste-t-il.
Pour Pascal Soriot, les difficultés rencontrées dans son usine européenne s’expliquent par le retard pris par rapport au Royaume-Uni : les partenaires du groupe devaient "apprendre" le processus de production.