Un vaccin contre le coronavirus apparaît comme le seul véritable moyen de mettre fin à l'épidémie qui sévit dans le monde entier. "Un vaccin sûr et efficace pourrait être le seul outil permettant un retour du monde à un sentiment de normalité", a estimé mercredi 15 avril le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.
Si des tests et des recherches sont actuellement réalisés dans plusieurs pays, le vaccin ne devrait pas voir le jour dans les mois à venir. Dimanche 19 avril, lors de sa conférence de presse, le Premier ministre Édouard Philippe a ainsi évoqué l'échéance de "mi-2021" pour qu'un vaccin voit le jour.
Sur LCI, Frédéric Tangy, chercheur du CNRS affecté au laboratoire d'innovation vaccinale de l'institut Pasteur, s'est montré un peu plus optimiste. "Si tout va bien entre la phase 1 et la phase 2 qui va suivre, et si l'épidémie est toujours là, il y aura probablement une autorisation temporaire de mise sur le marché en février ou mars 2021", a indiqué le chercheur. "On va faire le plus vite possible, mais normalement, faire un vaccin en partant de zéro contre un virus, ça prend minimum huit ans", a-t-il déclaré.
Il y a dix jours, l'Organisation mondiale de la santé a de son côté publié une liste de 70 vaccins potentiels. Parmi eux, 67 ont prouvé être efficaces in vitro et sont en phase préclinique. Trois sont même prometteurs en sont en stade clinique de phase 1 et sont prêts à être testés sur une quarantaine de volontaires en Chine et aux États-Unis.
Selon Frédéric Tanguy, le vaccin chinois pourrait être "sur le marché avant la fin de l'année 2020", mais les chances sont maigres pour que les Européens puissent bénéficier de ce vaccin. "Les vaccins chinois ne sont jamais autorisés en Europe", rappelle Frédéric Tanguy, car "les niveaux de qualification de l'agence chinoise du médicament ne correspondent pas à ceux de l'agence européenne de médecine."
L'espoir est bien là
Christophe d'Enfert, directeur scientifique de l'Institut Pasteur
Pour l'instant, selon les informations du Parisien, le vaccin français le plus avancé est un vaccin contre la rougeole modifié. "Nous connaissons bien ce vaccin, qui est très efficace et présente peu d'effets secondaires. Les travaux consistent à modifier son génome, pour qu'il produise une protéine de coronavirus, et permette de nous en protéger", a déclaré Christophe d'Enfert, le directeur scientifique de l'Institut Pasteur au Parisien.
Il affirme que c'est pour l'instant la "stratégie privilégiée" de l'Institut. Des tests sur l'homme seront menés "dès cet été". "L'espoir est bien là", a conclu Christophe d'Enfert.
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