Aux États-Unis, un juge de l'Ohio, a ordonné à un hôpital d'administrer de l'ivermectine à un patient atteint du Covid-19. Dans cette affaire, une Américaine avait obtenu l'accord qu'un médecin puisse prescrire cet antiparasitaire à son mari hospitalisé en soins intensifs. Elle avait saisi la justice le 20 août dernier face au refus de l'hôpital de délivrer ce produit.
Si l'hôpital en question a refusé de prescrire de l'ivermectine à un patient, c'est parce que ce médicament est en surtout utilisé par les vétérinaires pour soigner les animaux atteints de parasites comme la gale ou les poux. Sur Twitter, l'agence du médicament américaine (FDA) a alerté sur les dangers de l'usage ou de surdose de la forme vétérinaire de ce médicament en déclarant : "Vous n'êtes pas un cheval. Vous n'êtes pas une vache. Sérieusement, arrêtez".
En France, l'ivermectine est commercialisée sous les noms de "Mectizan", "Stromectol" par le laboratoire MSD ainsi que sous la dénomination "Ivomec" par Merial. Depuis le début de la crise sanitaire, de nombreuses études ont été menées pour déterminer si ce médicament, peu coûteux, pouvait aider à lutter contre le Covid-19.
Actuellement, les résultats ne sont pas convaincants. Le 31 mars dernier, l'OMS recommandait de ne pas faire usage de ce médicament contre le Covid-19 hors essais cliniques. Pourtant, les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) ont observé une augmentation des ventes de l'ivermectine et une hausse "des appels dans les centres anti-poison" liés à des surdoses aux États-Unis.
Si l’ivermectine est un traitement antiparasitaire utilisé depuis longtemps et qui est bien toléré, les études sur l'homme concernant ses bienfaits contre le coronavirus ne sont pas concluantes. Présentée par certains comme le remède miracle contre la Covid-19 sur les réseaux sociaux, il est en réalité prescrit pour soigner des infections digestives.
Vendredi 16 juillet dernier, Nicolas Dupont-Aignan, le président de Debout la France, vantait pourtant sur RTL les bienfaits de l'ivermectine : "Il a bloqué des soins qui sont enfin reconnus, comme l'ivermectine qui est enfin reconnue alors que je le dis depuis des mois. Ici même vous m'avez critiqué parce que j'ai défendu l'ivermectine. Heureusement que j'ai défendu l'ivermectine, ça a sauvé des milliers de vies" assurait-il.
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