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Comment les confinements ont engendré plus de myopie
Si la myopie peut être génétique, elle peut également être liée à l'environnement dans lequel on vit. Le confinement a ainsi grandement contribué à son développement chez certaines personnes.
Une femme consulte chez un ophtalmologiste à Paris
Crédit : AFP / Archives, MEHDI FEDOUACH
La myopie est une pathologie qui se répand de plus en plus, et le confinement y a grandement contribué. Selon une étude publiée en début d'année 2021, menée sur 100 enfants chinois entre 2015 et 2020, vient de confirmer que le confinement, qui s'est traduit par une diminution du temps passé à l'extérieur et une augmentation du temps passé à l'intérieur, a eu des conséquences visibles sur leur myopie.
Chez les enfants âgés de 6 à 8 ans lors du confinement, la fréquence de la myopie était de 40% à 200% plus élevée que celles d'enfants du même âge observés au cours des cinq années précédentes. Il faut avoir à l'esprit que la myopie est due à un allongement trop important du globe oculaire lors du développement de l'enfant. Les myopes ont donc un œil trop allongé. Des chercheurs ont ainsi essayé de connaître la source de cet allongement.
Deux grandes causes ont été trouvées. La première est d'origine génétique. Très souvent, ce sont les parents qui transmettent leur myopie aux enfants, mais il y a aussi des causes liées à notre environnement. L'allongement de notre œil est lié au temps passé par les enfants à l'intérieur, dans nos maisons, appartements et nos écoles, et inversement à celui passé à l'extérieur. De fait, les confinements sont totalement propices au développement de la pathologie.
En effet, à l'extérieur la vision de loin est grandement sollicitée et la lumière extérieure, celle du soleil, permet de protéger dans notre corps de vitamine D, de dopamine, de neurotransmetteurs, qui empêcheraient l'œil de s'allonger lors de la croissance. C'est d'ailleurs pour cela que les enfants élevés à la campagne sont souvent moins myopes que ceux des villes.
