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Bébés morts à Chambéry : une juge spécialisée en charge de l'enquête

Une juge spécialisée va instruire l'affaire des bébés morts contaminés à l'hôpital de Chambéry, signe de l'importance accordée à cette affaire.

Le laboratoire Marette, à Courseulles-sur-Mer (Calvados), va fermer. Ici le 6 janvier 2014 (Archives).
Crédit : CHARLY TRIBALLEAU / AFP
La rédaction numérique de RTL & AFP
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L'affaire des bébés morts contaminés par des poches alimentaires à l'hôpital de Chambéry (Savoie) va être instruite par une juge spécialisée dans les scandales sanitaires à Marseille, a annoncé le parquet lundi 6 janvier, alors que le laboratoire ayant fourni les poches assure que sa réputation n'est pas entachée. Le parquet de Chambéry, qui avait ouvert une enquête préliminaire sur cette affaire en décembre, s'est désaisi du dossier lundi au profit du pôle de santé publique de Marseille "au regard de la technicité de l'affaire". Le procureur de Marseille Brice Robin a immédiatement annoncé l'ouverture d'une information judiciaire.

Une juge spécialisée en charge de l'affaire

Le pôle de santé publique de Marseille a été institué par la loi du 4 mars 2002. C'est l'une des deux juridictions à compétence interrégionale spécialisées en matière sanitaire avec le pôle de Paris. C'est la juge d'instruction Annaïck Le Goff qui a été saisie du dossier. Elle enquête déjà sur un pan de ainsi que sur un trafic de viande de cheval impropre à la consommation. Le fait qu'une juge spécialisée soit saisie est un signe de l'importance accordée à cette affaire, qui porte sur le décès de trois nourrissons, Chloé, Théo et Milie, les 6, 7 et 11 décembre au service de réanimation néonatale de l'hôpital de Chambéry, selon les dates communiquées par le ministère de la Santé. Un quatrième nourrisson, qui présentait des symptômes identiques, a pu être sauvé in extremis.

Ces bébés auraient été contaminés par des poches de nutriments, administrés par perfusion, et qui contenaient un germe, actuellement en cours d'analyse à l'institut Pasteur à Paris. Les résultats de ces analyses devraient être connus dans les jours prochains et seront communiqués "en toute transparence aux familles", a assuré dimanche la ministre de la Santé Marisol Touraine lors d'un déplacement à Chambéry. Lundi, le laboratoire normand Marette a reconnu avoir fourni des poches alimentaires à l'hôpital de Chambéry mais assuré que rien ne permettait de mettre en cause la réputation de l'établissement à l'heure actuelle.

"Très nombreux acteurs"

"L'enquête administrative et judiciaire (...) n'a mis en lumière aucun élément susceptible de mettre en cause la réputation et le professionnalisme de ce laboratoire", a indiqué l'avocat du laboratoire, Matthieu Lemaire. "Le laboratoire Marette achète des poches, qui sont le contenant" et "a pour mission de réaliser les solutés, c'est-à-dire le contenu, qui est intégré dans ces poches et ensuite les poches sont livrées" aux hôpitaux, a expliqué l'avocat.

À écouter aussi

"Il va falloir rechercher les multiples causes", a fait valoir l'avocat, évoquant les "très nombreux acteurs qui entrent en ligne de compte (...) du stade de la fabrication au stade des soins prodigués à ces trois enfants". Par ailleurs, l'avocat a précisé qu'aucune demande d'interruption de l'activité du laboratoire n'avait été formulée "à ce jour". Le laboratoire normand, dirigé par Jean-Luc Marette, fournit ce type de poches depuis 28 ans. Selon Me Lemaire, le laboratoire a fourni 410.000 poches semblables à une vingtaine d'hôpitaux, dont celui de Chambéry, depuis sa création. L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), après avoir déjà inspecté le laboratoire du 17 au 19 décembre, "procède depuis le lundi 6 janvier à une nouvelle inspection du site de production des poches de nutrition parentérale, inspection qui se poursuivra dans la journée" de mardi, a indiqué lundi soir le ministère de la Santé.

Dimanche, la ministre de la Santé s'était refusé à "incriminer" le laboratoire soulignant que c'était "toute la chaîne depuis la fabrication jusqu'à l'administration du contenu des poches" qui faisait l'objet "d'enquêtes multiples". Ce mardi, l'Agence régionale de santé (ARS) Rhône Alpes procèdera par ailleurs à "une inspection du site du centre hospitalier de Chambéry", selon le ministère. Ces poches alimentaires par perfusion intraveineuse sont utilisées dans les hôpitaux pour nourrir les bébés prématurés, de trop faible poids à la naissance ou malades.

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