Résultats législatives 2017 : revivez la matinée du lendemain du 1er tour
MINUTE PAR MINUTE - La campagne reprend ses droits dès ce lundi, au lendemain d'un premier tour marqué par une domination de La République en Marche d'Emmanuel Macron et une abstention historiquement grande.
La République en Marche et le Modem dans un fauteuil. Grâce aux 7,3 millions de personnes qui ont voté pour lui, le parti d'Emmanuel Macron et celui de François Bayrou ont largement remporté le premier tour des élections législatives. En récoltant 32,32% des suffrages exprimés, la coalition présidentielle se trouve en bonne position pour obtenir à l'Assemblée nationale environ 400 sièges sur les 577 à pourvoir.
Derrière, tous les autres partis sont soufflés. Les Républicains, à 15,77%, sont bien en-deçà de leurs attentes. Le Front national (13,20%) et La France Insoumise (11,02%) ont quant à eux dégringolé par rapport à leur score respectif à la présidentielle. Au Parti socialiste, c'est même la déroute. Avec 7,44% des suffrages, l'historique parti de gauche a été écrasé par la concurrence. Bon nombre de ses députés sortants, tels que Benoît Hamon, les anciens ministres Aurélie Filippetti et Mathias Fekl, ou encore le secrétaire du parti Jean-Christophe Cambadélis, ont été tous simplement balayés et ne pourront même pas défendre leur candidature dimanche prochain.
L'autre grand enseignement du premier tour n'est autre que la participation historiquement faible. Moins d'un électeur sur deux s'est déplacé pour aller voter, faisant ainsi grimper l'abstention à 51,29%.
Revivez le déroulement de la matinée :
10h50 - Xavier Bertrand, président LR de la région Hauts-de-France, a dit lundi que s'il était député, il ne voterait pas la confiance au gouvernement, et a appelé à "une nouvelle opposition" face au raz-de-marée de la République en marche. "Non", dit-il, "parce que c'est un chèque en blanc". Et aussi parce que "je ne veux pas de l'augmentation de la CSG", a-t-il dit sur BFMTV.
9h45 - Il pourrait y avoir un record de députées à l'Assemblée nationale. 245 femmes se sont placées en tête dans leur circonscription, lors du premier tour. Compte tenu des duels entre candidates pour le second tour, il y aura 83 femmes au minimum dans l'hémicycle.
9h19 - En Loire-Atlantique, le candidat FN Gauthier Bouchet, a été éliminé de la 8e circonscription. Dimanche soir, comme le rapporte le HuffPost, il avait alors écrit un tweet pour soutenir le candidat de La France Insoumise. "J'accepte ma défaite à cette élection législative avec humilité. Au second tour, je voterai sans hésitation pour Lionel Debraye". Seulement, l'élu du Front national s'est ravisé et a finalement effacé son message pour en publier un nouveau ce lundi matin. Celui-ci ne comporte plus de soutien à l'Insoumis, dont le camp appelle à faire barrage à l'extrême droite.
8h44 - Le socialiste Thierry Mandon, ancien secrétaire d'État sous la présidence de François Hollande, commente sur RTL l'immense camouflet du PS : "Nous sommes à terre, décapités, éclatés. C'est difficile d'avoir un soir de premier tour aussi violent. [...] La réinvention du Parti socialiste, c'est la première des tâches qui sera devant nous".
8h39 - Christophe Castaner, porte-parole du gouvernement, voit une "forme d'injustice" pour les députés socialistes sortants qui ont été écartés par les électeurs. "Ils n'ont pas été battus par l'absence de travail qu'ils ont fait sur le terrain. Certains n'ont pas été à la hauteur du rendez-vous, d'autres ont donné une énergie folle pendant ces cinq années. Mais il y a un mouvement politique et un choix qui est fait. La politique a sa part d'injustice", a déclaré le secrétaire d'État chargé des Relations avec le Parlement au cours d'une interview sur France 2.
8h24 - Jean-Pierre Raffarin, dans le studio de RTL, qualifie de "big-bang" le succès de La République en Marche mais se montre réservé "sur le fond des choses" avec ce renouvellement de l'hémicycle. "Il va falloir tout construire", prévient-il, appelant par ailleurs à un "sursaut de mobilisation" à droite pour mettre au point une "majorité pluraliste".
8h15 - "En s'abstenant de voter, les électeurs ont laissé gagner REM", observe Alba Ventura, éditorialiste de RTL. "C'est la faiblesse des opposants à Emmanuel Macron qui a conduit à cette abstention. D'une certaine manière, les Français ont utilisé La République En Marche pour combler le vide politique laissé par les autres partis. (...) C'était leur manière de répondre à la faillite des partis", poursuit-elle dans un édito à retrouver en intégralité ici.
8h04 - Benoît Hamon, éliminé dès le premier tour dans les Yvelines, partage sur Twitter une image de Sisyphe, personnage de la mythologie grecque poussant son rocher. De quoi faire savoir qu'il compte bien reprendre et poursuivre son combat politique.
7h57 - La République en Marche se dit favorable à l'introduction d'une dose de proportionnelle à l'Assemblée nationale, afin que les différents partis y soient mieux représentés. "À l'évidence, on se rend bien compte au regard des projections qu'il y a effectivement une disproportion", constate Benjamin Griveaux. Comme évoqué par Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle, la proportionnelle est "sans doute souhaitable", ajoute-t-il. "C'est un débat qui va s'ouvrir", abonde-t-il.
7h50 - Benjamin Griveaux, porte-parole de REM et largement en tête dans la 5e circonscription de Paris, livre son point de vue sur les députés sortants qui ont été balayés dès le premier tour. "Ce n'est pas parce qu'on est là depuis longtemps qu'on a vocation à rester très longtemps", tacle-t-il avant de louer les mérites des candidats issus de la société civile "qui a repris le chemin du champ politique". Il prévient cependant : "Renouveler les visages c'est bien, mais il faut renouveler les pratiques".
7h37 - L'entre-deux-tours va-t-il être ponctué d'un débat ? Les Républicains y sont favorables. Le comité de campagne du parti de droite aimerait débattre "projet contre projet" avec La République en Marche "pour aller au-delà de la simple image d'Emmanuel Macron, quitte à ce que François Baroin débatte avec le premier ministre Édouard Philippe", plaidait dimanche soir un membre des Républicains.
7h35 - Comment comprendre la domination de La République en Marche ? Olivier Mazerolle, éditorialiste de RTL, propose son analyse : "Le vote de dimanche s'explique en réalité d'une manière toute simple. Les Français ne sont pas des girouettes. Ils ont élu Emmanuel Macron à la présidence de la République. Ils vont lui donner une majorité à l'Assemblée. Soit qu'ils aient confirmé leur vote en donnant leurs suffrages aux candidats de La République En Marche. Soit que, plus réservés, mais désireux de lui donner sa chance, ils aient refusé de le combattre. Ils se sont abstenus". Son édito est à lire en intégralité en cliquant ici.
7h25 - David Rachline (FN), au micro de RTL, appelle à l'introduction de la proportionnelle dans les élections législatives. "Il y a aussi un problème de mode de scrutin, qui ne permet pas de représenter les Français", dit le sénateur-maire de Fréjus dont le parti avait recueilli 21,30% puis 33,90% à la présidentielle. Cependant, quand Marine Le Pen recueillait 7,6 millions de voix le 23 avril dernier, le parti frontiste est tombé à 2,9 millions pour ces législatives. "Il faut un sursaut de nos électeurs", reconnaît l'élu considérant qu'il y aura un "vrai problème démocratique" s'il n'y a pas de "véritable opposition".
7h10 - Henri Guaino s'est distingué, dimanche soir, par une virulente sortie à l'encontre des électeurs de la deuxième circonscription de Paris dans laquelle il était candidat. Largement battu, alors que Gilles Le Gendre (REM) a récolté 41,81% des voix devant Nathalie Kosciusko-Morizet à 18,13%, le futur ex-élu a estimé sur le plateau de BFMTV que son électorat était "à vomir".
7h00 - Suivez en direct vidéo l'édition spéciale de RTL Matin, animée par Yves Calvi. Plusieurs invités sont attendus. David Rachline à 7h20 (sénateur-maire FN), Benjamin Griveaux à 7h45 (porte-parole de La République en Marche), Jean-Pierre Raffarin à 8h20 (sénateur Les Républicains) et Thierry Mandon à 8h40 (ancien secrétaire d'état PS).
6h45 - Bienvenue dans ce direct pour suivre ce début de la campagne du second tour. Vous pouvez retrouver tous les scores, par circonscription, par ville et par département dans notre moteur de résultats sur RTL.fr.
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