Les propos de Noël Le Graët sur Zinédine Zidane provoquent un tollé. Le président de la FFF a employé des mots très forts et surtout très inhabituels à la radio pour parler de l'une des légendes du sport français. Alors que l'hypothèse d'un départ de Zidane, par exemple à l'étranger, est évoquée, Noël Le Graët répond : "Je n'en ai rien à secouer". Ça s'est passé en direct sur RMC dimanche 8 janvier.
Au lendemain de l'annonce de la prolongation de contrat de Didier Deschamps au poste de sélectionneur, le président de la Fédération pense exprimer ainsi son agacement de voir les questions tourner autour de Zinédine Zidane et non de son protégé. Cela fait quelques jours que l'hypothèse de voir Zizou voler au secours de la sélection brésilienne existe, mais Noël Le Graët ne se montre pas gêné par cette hypothèse. Il ajoute même qu'aucun contact n'a été établi et que si Zidane l'avait appelé, il "ne l'aurait même pas pris au téléphone".
Une façon maladroite, selon ce qu'expliquait encore son entourage dimanche soir, de dire que la discussion n'aurait pas eu grand sens dans la mesure où les jeux étaient déjà faits. Noël Le Graët a la plus grande estime, nous dit encore son entourage, pour l'ancien numéro 10 des Bleus, Champion du monde, et qu'il a d'ailleurs à plusieurs reprises par le passé, désigné comme le successeur idéal, mais pour plus tard, de Didier Deschamps.
Les mots de Noël Le Graët ont choqué, à commencer par Kilian Mbappé. Dans un tweet publié à 21h59 précisément dimanche soir, la star des Bleus s'insurge : "Zidane, c'est la France, on manque pas de respect à la légende comme ça". Plus de 40 millions de vues sur ce tweet à cette heure déjà, qui s'est répandu comme une traînée de poudre et a fait des émules, repris par Franck Ribéry ou encore l'acteur Omar Sy et surtout la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra, qui parle d'un manque de respect honteux.
"Un président ne devrait pas dire ça", dit-elle, demandant désormais des excuses. Elle les aura peut-être en direct mardi, puisque Noël Le Graët était déjà convoqué pour un entretien dans le cadre de l'audit sur la fédération, son organisation interne et l'avenir du président diligenté par le ministère.