"Il a été beaucoup plus décisif" : pour Rayan Cherki, une convocation chez les Bleus comme aboutissement d'une saison réussie
Sur le départ de Lyon, le milieu offensif de 21 ans va faire ses débuts avec l'équipe de France de Didier Deschamps lors du Final Four de la Ligue des nations. Les Bleus y défient l'Espagne en demi-finale le 5 juin prochain.
"Qu'il ait le potentiel de venir en équipe de France A, oui bien évidemment. Il y a du monde, à lui de confirmer", disait Didier Deschamps à son propos au soir de la qualification des Bleus pour le Final Four de la Ligue des nations contre la Croatie fin mars (2-0, t.a.b. 5-4). Le message est visiblement passé car Rayan Cherki sera bien du voyage à Stuttgart, où les Bleus tenteront de décrocher un ticket pour la finale en éliminant l'Espagne, championne d'Europe en titre, le 5 juin prochain.
Le milieu offensif lyonnais fait partie de la liste révélée par le sélectionneur ce mercredi 21 mai. Une juste récompense pour lui, qui a été sacré meilleur passeur de Ligue 1 au terme de sa meilleure saison statistique (12 buts, 20 passes décisives toutes compétitions confondues).
"Rayan aurait pu être là lui aussi au mois de mars, de par ce qu'il réalise avec son club où il a été beaucoup plus décisif. Que ce soit à travers ses buts et ses passes", a d'ailleurs reconnu le champion du monde 1998 en conférence de presse.
"Je veux donner du plaisir à mes coéquipiers ainsi qu’aux spectateurs"
Pour Rayan Cherki, cette convocation est la confirmation de son arrivée à maturité à 21 ans. Il y a 18 mois encore, il était de ceux dont se demande quel visage il afficherait lors du prochain match. Dribbleur hors pair, il lui arrivait souvent de s’enfermer dans un costume soliste, parfois râleur voire même indigent sur le terrain avec l’OL. Depuis, le meneur de jeu a gagné en précision et mis ses qualités indéniables au service du jeu.
"J’ai trouvé le footballeur que j’ai envie d’être, je veux donner du plaisir à mes coéquipiers ainsi qu’aux spectateurs", expliquait-il en décembre dernier, répétant souvent vouloir incarner le retour du "foot d'avant", où l'émotion prend le pas sur les statistiques.
"Rayan, c’est un phénomène. Pour sa cinquième saison en pro, il prend vraiment son envol", commentait le défenseur lyonnais Moussa Niakhaté début avril après un succès contre Lille, où Rayan Cherki avait inscrit le but vainqueur (2-1). S'il n'a pas réussi à ramener l'OL en Ligue des champions, terminant 6e du championnat et étant sorti de Ligue Europa par Manchester United après un scénario terrible (5-4 ap, 2-2 à l'aller), le numéro 18 a marqué les esprits.
Cet exercice 2024-2025 ne partait pourtant pas sur de bonnes bases pour lui, placé l'été dernier dans un loft par son club qui souhaitait le faire partir s'il ne prolongeait pas. L'affaire s'est finalement réglée avec un bail prolongé deux ans (dont une saison en option). Pour le plus grand bonheur du public du Groupama Stadium qui attendait toujours la vraie éclosion de celui qui était devenu dès ses 16 ans le plus jeune buteur de l'histoire de l'OL.
Convoité par l'Algérie et l'Italie
La venue dans le groupe France de Rayan Cherki met par ailleurs fin à un suspense autour de son choix de sélection. Convoité par l'Algérie, pays de sa mère, et l'Italie, avec qui il est éligible grâce aux origines de son père, le Rhodanien représentait jusqu'ici l'équipe de France espoirs, sans fermer la porte à un changement de nationalité sportive. Et ce, malgré sa médaille d'argent décrochée aux JO avec les Bleuets de Thierry Henry.
"À aucun moment, je n'ai joué avec cela depuis que je suis sélectionneur. Quand je sélectionne un joueur qui a la liberté de choisir différentes équipes nationales, je le prends quand j'estime que c'est le moment et que j'en ai besoin. C'est leur liberté, je ne jouerai jamais avec cette liberté-là", a rappelé Didier Deschamps mercredi, se défendant de le prendre afin de sécuriser ce talent pour l'avenir.
En revanche, Rayan Cherki ne va pas disputer l'Euro espoirs cet été (11-
