Jean-Michel Aulas était absent du Groupama Stadium dimanche soir et n'a pas assisté à l'incroyable remontada de ses joueurs de l'Olympique Lyonnais contre Montpellier. Il cède ce lundi les commandes du club de foot qu'il présidait depuis 36 ans. Un club, qu'il aura hissé au sommet du foot français. Jean-Michel Aulas, c'est sans doute la personnalité la plus clivante du football français, adulé par les uns, détesté par les autres. Mais durant son mandat à la tête de l'OL, c'est le respect qu'il a gagné qui est peut-être son plus beau trophée.
En 1987, ce jeune patron de PME spécialisé dans les logiciels de gestion investit dans un club criblé de dettes, végétant en deuxième division. Il aura suffi de deux ans seulement pour retrouver l'élite. Un premier trophée, la Coupe de la Ligue en 2001, puis l'hégémonie des années 2000 avec ces 7 titres de champion d'affilée de 2002 à 2008. Un exploit contre le Real Madrid de Ronaldo en 2010, trois demi-finales européennes mais pas de couronnement. Qu'importe, visionnaire, précurseur, Aulas règnera sur le vieux continent avec son équipe féminine en remportant 8 Ligue des champions.
Mais "JMA", comme tout le milieu le surnomme, c'est aussi une holding, une cotation en bourse dès 2007, un club propriétaire de son stade, un centre de formation qui aura vu éclore les Benzema, Ben Arfa, Govou, Umtiti... Un twittos compulsif aussi, roi des punchlines contre le voisin stéphanois. Bref, un grand monsieur, un grand président, un grand dirigeant et un grand gestionnaire surtout, qui va laisser les clés de l'OL, certes, mais avec un chèque de 10 millions d'euros tout de même.
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