Insultes racistes contre des Bleus : la FFF porte plainte, le gouvernement "condamne"
Plusieurs joueurs de l'Équipe de France ont été la cible de messages racistes et haineux après leur défaite en finale. La FFF porte plainte et le gouvernement "condamne".
Comme si une défaite de finale en Coupe du monde n'était pas suffisante, plusieurs joueurs de l'Équipe de France ont été victimes d'un déferlement de haine et de racisme sur leurs réseaux sociaux. Suite à cela, la Fédération française de football (FFF), la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, et le club allemand de Kingsley Coman, le FC Bayern, ont réagi.
De son côté, la FFF "condamne et va porter plainte contre" les "auteurs" de ces messages. La ministre des Sports a, elle, posté un message de soutien aux joueurs : "Honteux. Total soutien à Kingsley Coman et à tous les joueurs victimes de commentaires racistes sur les réseaux sociaux, qui n'ont pas leur place dans le football ni nulle part ailleurs", ajoutant le hashtag : "#FiersDetreBleus". Même son de cloche du côté du FC Bayern qui "condamne fermement les propos racistes proférés contre Kingsley Coman. La famille du FC Bayern est derrière toi, King".
Quelques minutes seulement après la défaite Bleus face à l'Argentine (3-3, 4-2 t.a.b.), des messages haineux et racistes s'étaient déversés sur les réseaux sociaux de Kingsley Coman, qui n'a pas réussi son tir au but. Aurélien Tchouaméni et Randal Kolo Muani semblent aussi avoir été la cible d'un déluge de violence, comme en attestent de très nombreuses captures d'écran postées sur les réseaux sociaux. En-tout-cas, les deux joueurs français ont fermé l'espace des commentaires de leur compte Instagram.
Une situation bien installée
Une fois de plus, le racisme et la haine s'invitent lors d'une défaite des Bleus. Kylian Mbappé avait déjà été la cible d'un déchaînement de messages violents et racistes lors de l'Euro 2021. Après avoir raté son penalty en huitième de finale, des utilisateurs de Twitter, d'Instagram et de Facebook ont déversé leur haine, comme l'a révélé Mediapart. Neuf personnes avaient été interpelées et un individu a été condamné pour "provocation à la haine raciale".
Pour rappel, en septembre 2021, soit trois mois après l'affaire concernant Kylian Mbappé, l'actuel président de la FFF, Noël Le Graët, avait déclaré au micro de BFM Business : "Le phénomène raciste dans le sport, et dans le football en particulier, n'existe pas, ou peu". L'absence de réaction et de soutien de la FFF après les insultes envers Mbappé avaient d'ailleurs courroucé ce dernier. Cette fois-ci, la plus puissante fédération sportive de France a pris position, et agit.
