Coupe du monde 2022 : Tchouaméni et Kolo Muani désactivent les commentaires Instagram

Quelques minutes seulement après la défaite des Bleus aux tirs au but en finale de la Coupe du monde, la haine et le racisme se sont déversés contre certains joueurs français, notamment Kingsley Coman qui n'a pas réussi à concrétiser lors des tirs au but. Le milieu Aurélien Tchouaméni et l'avant-centre Randal Kolo Muani ont même fermé la section commentaires de leur compte Instagram. 

Peu avant de les désactiver, de nombreuses photos montrent la section commentaires des deux joueurs remplie d'insultes et de messages méprisants. Parmi ces messages de haine, une grande quantité était de nature raciste. Ainsi, les smileys de singe, les termes "monkey" ou "nigga" ont été postés à la chaîne, toujours selon des captures d'écrans postées sur Twitter. Difficile de savoir si les messages provenaient de comptes français, argentins ou d'autres pays encore. Ni Tchouaméni, ni Kolo Muani n'ont fait de déclaration officielle pour le moment.

Kingsley Coman également victime

Mais ce ne sont pas les seuls à avoir été victimes de ce déferlement de haine. Sur le compte Instagram du milieu droit français Kingsley Coman, les messages lui reprochant de ne pas avoir marqué lors des tirs au but se sont mélangés aux messages racistes et haineux. Heureusement, les commentaires de soutiens ou critiquant le racisme subi par le joueur sont largement majoritaires. 

Le Bayern Munich, club de Kingsley Coman, a pris la défense de son joueur : "Le FC Bayern condamne fermement les propos racistes proférés à l'encontre de Kingsley Coman. La famille du FC Bayern est derrière toi, King", peut-on lire dans un tweet du club allemand. "Le racisme n'a pas sa place dans le sport ou dans notre société", est-il encore écrit.

Ce genre de situation, où les joueurs perdants reçoivent des messages haineux et racistes, est courante dans le football. Lors de l'Euro 2021, Kylian Mbappé a raté un penalty en huitième de finale. Dès le lendemain, de violents messages racistes pouvaient se lire par dizaines, comme le raconte Mediapart. Depuis, "neuf personnes ont été entendues par la police" et  "l’une a déjà été condamnée pour 'provocation à la haine raciale'", explique nos confrères.