Insultes homophobes dans les stades : "Ce n'est plus admissible", affirme Marie Barsacq, ministre des Sports, sur RTL

Le dernier épisode de la saison de Ligue 1 de football, samedi 17 mai, a été marqué par une journée dédiée à la lutte contre l'homophobie. Les joueurs ont arboré des maillots avec le logo arc-en-ciel. Une initiative qui vise à sensibiliser le public et à promouvoir l'inclusion et le respect de la diversité dans le sport. 

Ce dimanche, un tournoi de football des fiertés LGBT est également organisé à Clairefontaine, rassemblant des équipes de divers clubs. Une première dans ce sport.

"Le football a une caisse de résonance très importante et la fédération a à cœur de mettre ce sujet dans l'agenda des clubs du foot, du monde du football, de ses supporters pour en parler et pour expliquer que le football doit prendre toute sa place dans la lutte contre l'homophobie", explique sur RTL la ministre des Sports, Marie Barsacq.

Les insultes homophobes dans les stades

Malgré ces efforts, des défis persistent. Les comportements discriminatoires restent présents dans les stades et les vestiaires et dans la société en général. On observe en 2024 une augmentation de 5% des infractions contre les personnes LGBT+.  

"Évidemment, on retrouve des comportements dans le sport et dans le foot en particulier", explique la ministre qui souhaite "mener surtout des campagnes de formation, de sensibilisation tout au long de l'année dans les clubs de foot amateurs et professionnels".

Les insultes dans les stades, notamment celles à caractère homophobe, demeurent un problème persistant. "Ce n'est plus admissible. La société a changé, le vocabulaire doit changer", estime Marie Barsacq. "Il faut sanctionner. Aujourd'hui qu'il y a vraiment un arsenal de sanctions". 

Un joueur du FC Nantes sanctionné

Récemment, un joueur du FC Nantes a suscité la controverse en refusant de participer à une journée de championnat dédiée à la lutte contre l'homophobie, invoquant des convictions religieuses personnelles. 

"Rien ne justifie de ne pas vouloir dénoncer l'homophobie", assure la ministre des Sports. "Ces joueurs ont un devoir d'exemplarité devant la jeunesse qu'ils inspirent. Ils doivent tous participer à cette journée". 

"Je crois que son club le sanctionne, c'est une très bonne chose et en tout cas ça permet de parler de ce sujet et du fait que rien ne justifie de ne pas participer à la journée", poursuit-elle. La sanction financière imposée au joueur devrait être reversée à l'association SOS Homophobie. 

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