De zéro à héros. D'une nouvelle désillusion à un final fou, qui ouvre en grand les rêves de conquête. Moqué par nombre d'observateurs après un improbable raté contre Strasbourg en Ligue 1 en avril 2019 - mais toujours apprécié de ses partenaires et de nombreux supporters - Éric Maxim Choupo-Moting s'est mué en buteur providentiel pour le PSG, mercredi 12 août, jour des 50 ans du club parisien.
Sans le but du Camerouno-Allemand à la 93e minute, sur un service de Kylian Mbappé lui-même lancé par Neymar, Paris se serait peut-être dirigé vers une prolongation grâce à Marquinhos, premier sauveur à la toute fin du temps réglementaire (1-1, 90e). Avec, il n'aura pas à y songer, ni même à la loterie des tirs au but, qui plus est sans Keylor Navas, contraint de céder sa place au gardien numéro 2, Sergio Rico (79e).
Au bord de l'élimination face au 3e des deux derniers championnats d'Italie, engagé dans sa première campagne de Ligue des champions, le PSG version qatari s'évite un nouveau psychodrame. Mardi 18 août (21h), Thomas Tuchel et ses hommes disputeront la deuxième demi-finale de Ligue des champions de l'histoire du club, après celle de 1995 perdue face au Milan AC.
Ce sera face à Leipzig ou à l'Atlético de Madrid, deux clubs qui n'ont également jamais soulevé la "Coupe aux grandes oreilles" - et qui s'affrontent dans le deuxième quart de ce "Final 8" jeudi 13 août (21h). Forcément, il y aura encore un coup à jouer. Mais Paris serait bien inspiré de concrétiser plus vite ses énormes occasions pour ne pas se faire peur ainsi.
Dès la 3e minute, Neymar s'est présenté seul face au portier numéro de l'Atalanta, Marco Sportiello. Le Brésilien n'a pas piqué son ballon, préférant assurer du plat du pied droit. À côté. À la 19e, il ne frappe pas au but mais ne sert pas non plus Mauro Icardi au terme d'un contre fulgurant. 42e : le Brésilien, encore seul face au but, envoie une mine du gauche dans les tribunes vides.
Le numéro 10 se montre par ailleurs excellent, déstabilisant ses adversaires à chaque prise de balle, enchaînant les dribbles, petits ponts, accélérations. L'Atalanta, de son côté, profite de sa bonne entame de match incarnée par "Papu" Gomez, puis d'un contre favorable et d'un bijou de Mario Pasalic pour ouvrir le score (1-0, 27e).
Envisagée dès la veille, l'entrée en jeu de Kylian Mbappé, remis de sa cheville droite, est dès lors devenu une évidence, puis une réalité juste avant l'heure de jeu. E