Edinson Cavani n'est pas du genre à écumer les boîtes de nuit ou les lieux branchés. Pour le croiser, mieux vaut aller dîner au Volver, restaurant argentin où il a ses habitudes avec son coéquipier Javier Pastore. Casanier, discret, loin des paillettes, il préfère continuer à prendre le bus pour rejoindre Salto, sa ville natale, depuis la capitale uruguayenne Montevideo.
Salto, c'est là où est né le petit Cavani le 14 février 1987. Issu d'une famille de footeux, son destin était tout tracé. À 18 ans, il arrête ses études et se donne deux-trois ans pour réussir à haut niveau. Pari réussi. À 20 ans, il prend la direction de l'Italie.
Palerme, d'abord, où tout change. L'attaquant devient meilleur... grâce à un appareil dentaire. En tout cas, il en est convaincu : ce sont ces bagues-là qui lui ont permis de régler des douleurs aux jambes et de se sentir plus fort. Si fort qu'il rejoint Naples. Là-bas, Cavani devient "El Matador". En terminant meilleur buteur du championnat italien au terme de la saison 2012-2013, il devient la star que s'offre le Paris Saint-Germain. Une arrivée compliquée par un divorce difficile et mal vu par sa famille évangélique pentecôtiste.
Edinson Cavani, dans le vestiaire, est l'anti-Zlatan. Avec lui, les rapports ne sont pas toujours faciles. Edi, comme on l'appelle à Paris, n'est pas une grande gueule et parle peu aux journalistes. Finalement les deux attaquants ne partagent que leur goût des cheveux longs. Traumatisé d'avoir été rasé gamin à cause de poux, l'Uruguayen n'a plus jamais voulu les couper, depuis.
Sans Ibra, ça va mieux. Il a fallu reprendre ses marques avec Neymar, mais Cavani l'assure, tout va bien. Reste que la vie parisienne n'est pas ce qu'il préfère, car c'est un amoureux de la nature. Passionné de pêche, il serait devenu vétérinaire ou agriculteur s'il n'avait pas été footballeur. Un rêve qu'il n'a pas abandonné. L'attaquant a même suivi, il y a peu, un cours sur les systèmes d'irrigations et prévoit de monter son entreprise, un jour, en Uruguay.
En attendant, dès qu'il le peut, loin des princes parisiens, Cavani file au parc et passe des heures sous les arbres à guetter les oiseaux. Il paraît d'ailleurs qu'il en imite quelques uns très bien.
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