Droits TV de la Ligue1 : la LFP se réunit en urgence et assigne DAZN en référé

Le football français au bord du précipice. Sur la table encore une fois, l’épineuse question des droits TV. Le conseil d’administration de la Ligue professionnelle de football a été convoqué en urgence mercredi 12 février. En raison : le refus de DAZN, la plateforme qui diffuse actuellement le championnat de France de Ligue 1, de payer une large partie des droits. À l'issue de cet entretien, la LFP a assigné DAZN en référé devant le tribunal de commerce de Paris pour le paiement d'une partie des droits TV. 

C’est la crise au sein de la ligue, où les clubs attendent normalement un chèque de 57 millions d'euros, qu’ils devraient recevoir le week-end du 15 et du 16 février, date de la quatrième échéance du contrat de diffusion. Sauf que DAZN pourrait bien n’en verser qu’une petite partie, la moitié tout au plus, pour exprimer son mécontentement.

En effet, la plateforme anglaise est dans le rouge sur le marché français et perd beaucoup d’argent. Les chiffres ne décollent pas. À peine 500.000 abonnements, alors qu’il en faudrait trois fois plus pour être à l’équilibre. DAZN estime ne pas en être responsable et met en cause le piratage qui serait en grande partie responsable de ces mauvais chiffres. La plateforme estime également que la France ne lutte pas suffisamment contre ce fléau. 

Les clubs sont aussi directement pointés du doigt, accusés de ne pas assez ouvrir leurs portes et collaborer avec le diffuseur pour faire vivre le produit Ligue 1. La tension est montée d’un cran et les clubs déjà fragilisés financièrement craignent de revivre le scénario Médiapro de 2020, lorsque le diffuseur avait quitté le navire en plein milieu de saison.

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