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Les tribunes du stade Furiani, le 4 mai 2013
Crédit : AFP/G.Julien
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30 ans après le drame de Furiani, l'émotion est toujours aussi vive à Bastia pour les 2.300 blessés, leurs porches et les familles des 18 victimes. Ces Corses acceptent difficilement de se replonger dans leurs souvenirs.
Karine Grimaldi avait 18 ans à l’époque, elle s’est rendue au match avec sa sœur, trois ans plus jeune, et qui décèdera dans la catastrophe. Karine, comme d'autres, a chuté de près de 20 mètres et a perdu l’usage de ses jambes. "Les années passent et on peut mettre un peu de côté. Me retrouver sur mon fauteuil, c'est mon quotidien. Pour moi, le 5 mai peut être tous les jours", témoigne-t-elle.
Durant le match, dans cette tribune provisoire de 9000 places, se trouvaient également les journalistes. Bastien Dumas-Paoli, vice-président du Collectif des victimes, est le fils de Jean-Baptiste Dumas, envoyé spécial de RTL avec Hervé Béroud sur cet évènement. Son père, très grièvement touché, ne s'en remettra jamais. Il raconte : "On a tous vécu la même chose ce jour-là, la perte d'un proche. Je suis content d'y être mais je suis content quand cette date est passée".
Chacun a essayé de trouver son chemin dans une lente reconstruction. Échanger, discuter, ou occulter totalement. Philippe Jammes, journaliste, est tombé de la tribune lui aussi. "Personnellement je n'ai pas éprouvé de difficulté à revenir à Furiani contrairement à d'autres. Par contre, je ne peux toujours pas voir d'images", raconte-t-il.
Mais il n'y a eu aucun accompagnement psychologique au moment de la tragédie. "Sur le moment ça n'a pas du tout été pris en compte. L'accompagnement n'est intervenu que deux ou trois ans après avec les attentats de 1995 à Paris", rappelle Richard Rechtman, anthropologue et psychiatre. Il y a 30 ans, il était interne en médecine. Présent à Bastia en congés, il était venu prêter main forte aux soignants cette nuit-là.
En octobre dernier, une loi a été votée : il n'y aura plus de match professionnel, dans les compétitions nationales, en France, le 5 mai. Une décision longue à venir pour certains comme Raoul, 60 ans, berger du Cap corse, blessé avec ses trois frères à Furiani : "ils ont mis du temps au niveau national. C'est quand même incroyable, une honte, un manque de respect".
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