DOCUMENT RTL - OM, rap, narcotrafic, Centrafrique… Les confidences de Geoffrey Kondogbia

Footballeur mais aussi rappeur à ses heures et surtout citoyen ouvert, sincère et réfléchi : à quelques heures du déplacement de l'OM, qu'il a rejoint en juin 2023, sur la pelouse de l'OGC Nice, Geoffrey Kondogbia s'est confié au micro RTL de Hugo Amelin. 

Le natif de Nemours s'est confié sur sa passion pour le rap, lui qui a sorti début octobre son premier titre, Pot de vin. "Dès mon plus jeune âge, la musique a baigné mon enfance. Ça a été quelque chose qui a été très présent dans ma famille. J'ai été attiré par ça. Et après, naturellement, j'ai commencé à prendre du plaisir à écrire (...) Après, ça reste juste une passion, rien de fou. C'est quelque chose que j'aime bien faire dans un temps libre. Mais c'est rien de plus, rien de moins". Il n'y aura donc "pas d'album cette année et pas l'année prochaine non plus".

Parmi les thèmes abordés, celui du narcotrafic, qui gangrène la ville de Marseille comme en témoigne le récent assassinat en plein jour de Mehdi Kessaci. "On a forcément soit un ami ou soit une connaissance qui est passée par la case prison ou qui a baigné dans ce genre de choses, annonce le joueur de 32 ans. On connaît les dégâts que ça implique. C'est vraiment une spirale négative, une spirale, si on doit être honnête, difficile à éviter. Aujourd'hui, ce que j'ai envie de dire, c'est qu'on n'est pas cantonné qu'à ça. On doit réapprendre à rêver. Les jeunes d'aujourd'hui doivent rêver grand parce qu'il y a beaucoup d'horizons, beaucoup d'opportunités, beaucoup de choses à voir et à apprendre qui peuvent débouler sur pas mal de choses".

Ce n'est pas donné à tout le monde de jouer la Ligue des champions à l'Olympique de Marseille

Geoffrey Kondogbia

Kondogbia est avant tout concentré sur le foot et sa saison avec l'OM, 2e de L1 à 2 points du PSG après 12 journées. Il sort d'un début de saison frustrant, à cause d'une blessure au mollet qui ne lui a permis de disputer que trois matchs, dont une belle performance au stade Santiago Bernabeu. "On peut très bien se dire qu'on aurait pu finir cette dernière trêve en étant 1er. Mais on peut aussi se dire qu'on a une bonne vitesse de croisière et qu'il faut continuer sur cette lancée-là. Comme je préfère voir les choses de manière positive, je dirais que c'est plutôt satisfaisant et qu'il faut continuer à progresser là-dessus".

Cela commence donc par cette affiche à Nice, 9e, "un match compliqué", "spécial". "Ça va être chaud, on va essayer de mettre tous les éléments de notre côté pour gagner". Comme Marseille l'avait fait face au PSG fin septembre (1-0). "C'était une grosse performance de la part de tout le monde. C'était quand même long et c'était bien de briser cette série négative face au PSG, parce que c'est quand même l'Olympique de Marseille. C'est la moindre des choses de pouvoir rivaliser avec le Paris Saint-Germain".

Il y a aussi la Ligue des champions cette saison (l'OM est 25e sur 36 après 4 journées), avec notamment les réceptions à venir de Newcastle (25 novembre) et Liverpool (21 janvier). "Nous n'avons pas eu ce que nous méritions. Ce n'est pas donné à tout le monde de jouer la Ligue des champions à l'Olympique de Marseille, savoure l'ancien joueur de Lens et Monaco en L1. C'est une chance (...) J'ai déjà joué contre Liverpool, c'est un gros morceau d'Europe. Au Vélodrome en plus, dans une ambiance je suppose qui sera électrique, volcanique. Forcément, en tant que joueur de foot, on a hâte de vivre ce genre de moment. Mais on va se concentrer sur le prochain match avant tout. Sur le long terme, le foot te donne toujours ce que tu mérites, donc j'espère que l'on obtiendra ce que l'on mérite".