Aston Villa-PSG : Paris "va devoir se servir" de cette défaite, estime Alain Boghossian sur RTL

Le PSG s'est fait peur. Battus (3-2) par Aston Villa, sur la pelouse du stade de Birmingham, les Parisiens se sont tout de même qualifiés en demi-finale de la Ligue des champions, grâce à leur victoire au match aller (3-1). Après une entame de match idéale et deux buts dans la première demi-heure, signés Achraf Hakimi (11e minute) et Nuno Mendes (27e), les Parisiens ont vu la foudre frapper et passer pas très loin de leurs têtes.

Un excès de confiance, trois buts dont deux coup sur coup pour Aston Villa, et un PSG qui est retombé dans ses travers à se faire anormalement peur : "Il faut être exigeant, surtout dans ces matches-là. On s'est rendu la tâche difficile, même si Aston Villa a mis beaucoup de pression. Je pense qu'on s'est rendu la tâche très difficile, surtout en deuxième mi-temps où on s'est complètement relâché", avoue, amer, l'attaquant Ousmane Dembélé.

Le consultant RTL Alain Boghossian avoue avoir senti ce PSG être "fragilisé par la peur, avec un doute qui s'est installé", lors de cette deuxième période. Le PSG a eu dix minutes de trou noir, entre la 55e et la 65e minute, durant lesquelles le club de la capitale a bien failli sombrer et se faire sortir de la Ligue des champions. Le champion du monde 1998 juge qu'"il a fallu un grand Donnarumma qui a vraiment livré une partie exceptionnelle. C'était un match difficile, alors (qu'au départ) il était maîtrisé par le PSG. Comme quoi, le football, ça va très vite d'un côté comme de l'autre."

De son côté, l'entraîneur parisien Luis Enrique, ne se souvient pas "avoir été autant dominé" avec son équipe. Il juge qu'Aston Villa "a attaqué avec intensité et à ce moment-là ils étaient supérieurs à nous avec un public exceptionnel. Mais on a fini par se remettre dans la compétition et retourner la situation. Finalement, je suis très content de cette deuxième qualification en deux ans pour les demi-finales."

Un mal pour un bien ?

Une défaite sur le papier et une qualification dans la douleur. Le bilan mi-figue, mi-raisin de cette rencontre peut-il servir le PSG pour le futur ? L'entraîneur du PSG, Luis Enrique, en est convaincu : "c’est un match qui va nous faire grandir et gagner en expérience." Le même constat est posé par le consultant RTL Alain Boghossian : "il va falloir s'en servir pour le futur, pour la demi-finale où ils affronteront soit Arsenal, soit le Real Madrid."

Chez les joueurs, cette prestation ne passe pas. L'attaquant des Bleus Ousmane Dembélé a poussé un coup de gueule après-match : "On s'est cru trop beaux à 2-1. On a cru qu'on était déjà qualifiés, que c'était fini. Mais la Ligue des champions c'est comme ça : tu peux tomber contre des équipes, avec un public chaud, ils peuvent renverser le match."

Comme son entraîneur, il veut se servir de cette prestation pour viser plus haut : "il va falloir être plus exigeant pour les demi-finales et surtout ne pas se relâcher : jouer les deux matchs à fond jusqu'à la fin. On a la qualification, mais il va falloir se remettre au boulot car pour aller chercher ce trophée, il va falloir être très exigeants." L'euphorie est retombée au PSG, certes en demi-finale, mais conscient qu'il faudra sérieusement s'endurcir pour rêver à plus grand destin.