L'AS Saint-Étienne est peut être le prochain gros match du PSG, dimanche 16 mars, lors de la 29e journée du championnat. En effet, le champion de France aura l'opportunité, grâce aux circonstances et à ses résultats, de faire une revue d'effectif. Confirmé par Laurent Blanc, ce turnover sera l'occasion de faire le point sur la qualité du banc parisien, pas forcément au rendez-vous lorsque l'entraîneur parisien a fait souffler ses cadres.
Un test à Bastia, face à une équipe fessée à l'aller 4-0 mais agressive chez elle, qui révélera si le PSG a les forces vives pour gérer en championnat, afin de préserver ses ressources pour la Ligue des champions, son rêve secret en cette saison pour le moment faste et impeccablement menée.
Le Paris Saint-Germain a perdu 3 fois cette saison, à Évian (2-0), à Benfica (2-1) et face à Montpellier (2-1). Si le chiffre brut est flatteur et prouve bien que cette équipe est au-dessus de la moyenne, à y regarder de plus près, il y a un point commun à ces échecs. À chaque fois, Laurent Blanc avait choisi de donner une chance à ses remplaçants, et entre manque de rigueur tactique et de réalisme offensif, les joueurs alignés ont déçu, obligeant le PSG à ne pas présenter un bilan immaculé.
Offensivement, les prestations de Jérémy Ménez ont souvent posé problème tant le Français paraissait en dehors du cadre collectif et faisait baisser d'un cran l'intensité de son équipe par manque d'implication. Au milieu, l'absence de Motta, remplacé par Verratti dans son rôle devant la défense, est toujours remarquée. L'Italo-Brésilien est le rouage essentiel de l'entre-jeu, capable de diriger la manœuvre et de gérer le tempo.
L'autre fragilité a souvent été offensive lors des revers parisiens. Marquinhos et Digne ont ainsi montré qu'ils étaient un ton en-dessous des titulaires Alex et Maxwell. Néanmoins, pour aller loin dans chaque compétition, notamment en Ligue des champions, Laurent Blanc va devoir ménager sa monture. Ainsi, face à Bastia samedi comme face à Leverkusen en Ligue des champions mercredi, l'entraîneur pourra donner des minutes aux "coiffeurs", avec sans doute d'autres conséquences. En attaque, si Ménez est blessé, peut-être verra-t-on Pastore aligné à gauche, Lavezzi ayant joué en sélection dans la semaine. S'il a sa chance, l'ancien de Palerme pourra prouver qu'il a bien gagné en constance, comme ses dernières sorties l'ont laissé entrevoir.
Au milieu, Cabaye pourrait changer la donne en cas d'absence de Thiago Motta, notamment parce qu'il occupe cette place devant la défense en équipe de France depuis le match retour contre l'Ukraine. Ce repositionnement, que l'on pourrait voir face à Leverkusen, peut permettre à Verratti de rester à son poste dans le triangle au cœur du jeu ; l'équilibre du jeu du PSG serait alors moins bousculé. En défense, Thiago Silva, revenu de 13 heures d'avion, sera sans doute remplacé par Marquinhos, avec Alex à ses côtés - un tandem qui avait assuré en plein automne, alors que le capitaine était blessé.
En neuf jours, Laurent Blanc va pouvoir, sans trop hypothéquer ses chances dans chaque compétition, tirer des enseignements concernant la qualité de son effectif en le testant avant le sprint final de la saison. Les joueurs concernés le savent, c'est maintenant que se méritent les minutes qu'ils pourraient avoir au printemps.
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