Sébastien Destremau se souviendra longtemps de ce samedi 11 mars 2017, lorsqu’en pleine nuit il a franchi la ligne d’arrivée du Vendée Globe après 124 jours de mer. Il se souviendra encore longtemps du dimanche qui a suivi, lorsqu’il a été acclamé par la foule en entrant dans le chenal des Sables-d’Olonne.
Épuisé, éreinté, affamé, les côtes cassées et en pleurs, le natif de Pancoët (Côtes d'Armor) termine 18e et dernier de cette 8e édition, 50 jours après Armel le Cléac’h, et met un terme à un défi lancé cinq ans plus tôt, alors qu’il commentait le Vendée Globe pour une chaîne de télévision.
Il y a quatre ans, sa quête d’un résultat autre que "finir" n’avait pas de sens. L’essentiel était pour lui de vivre et partager son aventure jusqu’au bout. "Le Vendée Globe, tu le gagnes ou tu le termines, lance le navigateur de 56 ans. Le reste, c’est de la littérature".
Cette manière d’appréhender la course lui avait alors valu de devenir la coqueluche de certains médias et du public qui avaient suivi le parcours de ce drôle de marin, capable de raconter l’émotion que peut provoquer un coucher de soleil, ou encore le vol d’un albatros.
Son parcours épuisant avait aussi été l’occasion d’une longue introspection qu’il a retranscrite par la suite dans un livre, Seul au Monde. Et comme Sébastien Destremau s’est dit qu’il y avait encore des belles histoires de mer à raconter, le voilà de nouveau au départ du tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance.
J’y retourne pour moi, sans ambition sportive
Sébastien Destremau
"L’expérience de mon premier Vendée Globe va me permettre de le faire différemment, de mieux me préparer, assure-t-il. Ça m’aidera aussi en course. Mais ce qui est sûr, c’est que j’y retourne pour moi, sans ambition sportive et avec le même objectif : savoir si j’en suis capable et jusqu’où je vais aller".
Dernier arrivé en 2017 mais premier arrivée au ponton des Sables-d’Olonne en 2020, à la mi-septembre, deux mois avant le grand départ prévu le dimanche 8 novembre, Sébastien Destremau prendra cette année la mer à bord d’un bateau sur lequel est écrit le mot "merci", sur la grand-voile et sur la coque.
Ce bateau, c’est celui à la barre duquel Conrad Colman avait bouclé le Vendée Globe 2016-2017 à la 16e place, sous gréement de fortune. À son bord, le navigateur néo-zélandais avait fait le pari de faire le tour du monde en utilisant que des énergies renouvelables. Sébastien Destremau va reproduire cette même démarche "et dire Merci à la planète".
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