UBB-Stade Toulousain : pourquoi la demi-finale de la Champions Cup est le choc de l’année

Choc franco-français en demi-finales de Champions Cup, ce dimanche 4 mai, à 16 heures, en terres girondines. Le Stade toulousain, champion d’Europe en titre, l’équipe qui a tout gagné, se déplace sur la pelouse de Bordeaux Bègles, l’outsider.

Le match se jouera sur le terrain, mais aussi en tribunes. À Bordeaux, les supporters sont déjà prêts. Pour cela, il faut l’attirail : la boutique officielle sur les quais de la ville ne désemplit pas. Louis a fait quelques achats de dernière minute : "J’ai acheté la petite casquette, l’écharpe UBB-Toulouse et le drapeau ‘We are UBB’ pour supporter l’Union Bordeaux Bègles."

Les billets des matchs face à face à Toulouse sont déjà très demandés en Top 14, mais pour cette demi-finale, au Matmut Atlantique et non à Chaban-Delmas, c’était encore pire. Les longues heures d’attente pour entrer sur le site du club bordelais n’étaient pas une partie de plaisir. "Malheureusement, je n’ai pas pu avoir de place. Ça va être derrière la télé, dans un bar à Bordeaux, ils vont nous entendre jusqu’au stade", se rassure Louis.

Des Bordelais prudents

Elsa, elle, aura la chance d'être au stade et elle est déjà prête. "On va pousser jusqu’au bout, faire en sorte d’essayer d’éteindre les voix toulousaines. Ça ne chante pas trop à Toulouse, ils se mettent à chanter quand leur équipe remonte au score, on va essayer d’éviter ça. On va pousser, c’est un dimanche à 16 heures, qu’est-ce qu’il y a faire de mieux ?", sourit-elle.

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Malgré deux victoires en championnat cette saison face à l’ogre toulousain, les supporters de l’UBB restent très prudents au moment de faire leurs pronostics. "Je pense qu’on a les moyens de les faire déjouer, mais il faut qu’on soit constant sur les 80 minutes, ce qu’on ne fait pas ces derniers matchs. Ça fait beaucoup de si, mais si on ne déjoue pas et qu’on joue à notre niveau, ça peut largement le faire", estime Kevin, qui aimerait "ramener sur terre" le voisin.

Les Toulousains en nombre

Dans la ville rose, la confiance est bien là, malgré les absents (Antoine Dupont, Thomas Ramos et Peato Mauvaka, notamment). Le Stade toulousain, six fois vainqueur de la compétition, un record, est habitué à gagner les demi-finales de coupe d’Europe.

La ville a mis les petits plats dans les grands, et les supporters qui n’ont pas la chance d’aller en Gironde seront accueillis au Grand café du Stade par Jeremy Cazenave. "On va créer une mini fan-zone : des bars dedans, des bars dehors, des télés partout, des bandas, on va mettre un peu de musique. On peut monter jusqu’à 1.500 personnes. On se prépare chaque année pour ça, le Stade toulousain est, en général, au rendez-vous chaque année", détaille le directeur de l’établissement.

Une vague rouge et noir va tout de même déferler sur Bordeaux, puisque 10 à 15.000 Toulousains se déplacent, grâce à 17 bus de supporters partis ce dimanche matin du stade Ernest-Wallon. Jean-Marc et ses amis sont équipés : "Il y a des tambours, des drapeaux, des banderoles et, surtout, tout ce qui apéro et repas, il faut être en forme." Ils se disent excités, mais restent gonflés à bloc. 

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