Tour de France 2025 : rapide, proche du public, mental d'acier... Qui est Kévin Vauquelin, la nouvelle coqueluche du cyclisme français ?

Des trombes d'eau tombent sur le bus rouge et noir de la formation Arkéa-B&B Hotels. Sous le store, les coupes de champagnes et les bières sont déjà posés sur la table en plastique avant même la fin de la course. Le maillot et le cuissard encore trempés, Kévin Vauquelin descend de son vélo et s'arrête au micro de RTL pour établir un premier bilan.

"Un bilan plus que positif : beaucoup de verrous cassés, de portes franchies, un mental que je ne soupçonnais pas, un physique que j'ai réussi à pousser dans ces retranchements, et des paliers de passés. Ça faisait bien 2-3 ans que je voulais passer ces paliers, et réussir à les faire sur le Tour de France, c'est juste exceptionnel", se réjouit le Normand.

Pour redescendre sur terre, quoi de mieux que de retrouver les siens ? Bruno, le père de Kévin, a les yeux embués de larmes lorsqu'il aperçoit son fils avant de le serrer très fort dans ses bras. "C'est une fierté, c'est de l'admiration. Il nous a fait vivre des moments exceptionnels et je souhaite à tous les parents de vivre ça. C'est à la fois difficile parce qu'on a peur, on n'est pas toujours tranquille quand on voit comme aujourd'hui les conditions climatiques, mais il a gagné son Tour de France", confie-t-il.

Le chouchou du public

Kévin a réalisé le rêve qu'il avait avec son petit frère Dylan quand ils étaient plus jeunes et qu'ils regardaient le Tour de France dans leur canapé devant leur télévision. "Déjà l'année dernière il a gagné une étape et là cette année, il est 7e au général, il a réalisé notre rêve, je suis heureux. Il a eu mal, il m'a appelé dans la semaine, il m'a dit 'je suis mort', ça va être compliqué et tout. Il reste là, il limite la casse, voilà le côté Vauquelin : garder la tête sur les épaules et aller à fond jusqu'au bout", résume Dylan au micro de RTL.

Le Bayeusain de 24 ans est aussi entré dans le cœur des Français. À chaque étape, des pancartes à son effigie, des cris d'encouragement sur le bord des routes. Alors, à Paris ce 27 juillet, derrière les barrières métalliques, ils étaient nombreux à attendre leur nouveau chouchou. Jérôme et Antoine sont montés de Bordeaux jusqu'à Paris pour le voir en vrai.

"On est hyper ravis d'avoir un Français de plus dans le top 10. Ça fait un moment qu'on en rêve. Je suis fan. C'est un jeune extraordinaire. Il est cool, il est jeune, il est frais, il est sympa, il est courageux et il est rapide. C'est quelqu'un de proche du public. Tout à l'heure, on l'a aperçu, on a crié son prénom et tout de suite, il nous a regardés. Ce n'est pas le cas de tous les coureurs", soulignent les deux amis.

Un sportif adulé par le public, reconnu par ses pairs. Ce deuxième Tour de France n'est que le début d'une longue histoire, selon son frère Dylan. "Le second rêve, c'est bien sûr de porter le maillot jaune. Je lui ai dit qu'il ramènera le petit lion à la maison parce que c'est la petite pluche du maillot jaune", indique-t-il. Kévin Vauquelin succédera-t-il un jour à Bernard Hinault ? L'histoire nous le dira. Une chose est sûre, le peuple français, lui, n'attend que ça.