Une patineuse de vitesse de l'équipe olympique de Taïwan pourrait être sanctionnée pour avoir posté une vidéo d'elle portant une combinaison chinoise lors d'un entraînement avant les Jeux olympiques de Pékin. Les autorités ont annoncé l'ouverture d'une enquête, confirmée par le Premier ministre Su Tseng-chang : "Les athlètes de l'équipe nationale (…) doivent préserver la dignité et l'honneur de notre pays", a-t-il déclaré.
Il ajoute que "sa conduite était extrêmement inappropriée et ne répondait pas aux attentes du public". L'athlète a fait scandale fin janvier en publiant une vidéo d'elle, s'entraînant avec une combinaison officielle de l'équipe nationale chinoise. Elle a depuis retiré la vidéo après une avalanche de critiques, expliquant qu'une amie chinoise lui avait donné le vêtement, qu'elle avait porté "par amitié".
Un responsable taïwanais a déclaré que Huang Yu-ting ferait l'objet d'une enquête et recevrait une "sanction appropriée". La patineuse avait déjà suscité des critiques. Elle avait déclaré se sentir "chez elle" à Pékin lors d'une interview aux médias chinois. "Dans le sport, nous ne distinguons pas les nationalités", avait-elle écrit sur sa page Facebook, qui a depuis disparu.
Quatre sportifs taïwanais ont pris part aux JO de Pékin sous les couleurs du "Taipei chinois", le nom de Taïwan dans les compétitions internationales, au moment où les relations entre Taïwan et la Chine sont au plus bas depuis des années.
La Chine continentale et Taïwan sont gouvernés séparément la prise du pouvoir par les communistes à Pékin en 1949 et la fuite du gouvernement nationaliste à Taïwan. Le régime communiste chinois considère toujours l'île comme une de ses provinces destinées à revenir dans son giron, au besoin par la force.
Les relations de l'île avec Pékin sont glaciales depuis l'arrivée au pouvoir en 2016 de la présidente Tsai Ing-wen, qui estime que l'île est une nation souveraine et ne fait pas partie de la Chine.
Un nombre record d'avions de chasse chinois ont effectué ces derniers mois des incursions dans la zone d'identification de défense aérienne (Adiz) de Taïwan, et l'Armée populaire de libération organise régulièrement des exercices simulant une invasion.
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