Roland-Garros : pourquoi le message de Djokovic sur le Kosovo dérange

En quête à Roland-Garros du record de titres du Grand Chelem chez les messieurs (23), Novak Djokovic s'est tranquillement mis en jambes lundi 29 mai en battant l'Américain Aleksandar Kovacevic (114e mondial) 6-3, 6-2, 7-6. Et comme c'est la tradition, le Serbe de 36 ans a signé la caméra après sa victoire... avec un message politique sur l'indépendance du Kosovo qui fait parler. "Le Kosovo, c'est le cœur de la Serbie. Stop à la violence", a rédigé en cyrillique le numéro 3 mondial. 

Cette déclaration a été diversement appréciée : certains y voient un message de paix, d'autres de la provocation. Depuis quelques semaines, les tensions entre les deux pays se sont ravivées. La Serbie conteste depuis 15 ans l'indépendance autoproclamée du Kosovo. Aux journalistes serbes, Djokovic a affirmé qu'il n'est pas politicien, mais que ce qui se passe au Kosovo lui fait très mal, qu'en tant que personnalité publique et fils d’un homme né au Kosovo, il ressent le besoin de montrer son soutien à toute la Serbie.

Ce n'est pas la première fois que le numéro 3 mondial affiche ses opinions politiques. Il faut savoir qu'il n'existe pas de règles en Grand Chelem sur ce que les joueurs doivent dire ou ne pas dire. Interrogée par RTL, la Fédération française de tennis a immédiatement répondu qu'elle ne fera pas de déclarations ni de prises de décisions sur le sujet, autrement dit que Djokovic ne risque pas de sanctions.