Ce samedi 15 mars, le XV de France affronte l'Écosse et a l'occasion de remporter son 27e tournoi des VI Nations, grâce à sa performance majuscule, la semaine passée, face à l'Irlande.
Mais si, aujourd'hui, jouer à quinze contre quinze est naturel, cela n'a pas toujours été le cas. Lors de la création de ce jeu, en 1823, au collège de Rugby, en Angleterre, il n'y avait aucune règle sur ce point. En réalité, jouaient ceux qui le voulaient. La seule condition était que, dans une équipe, il devait y avoir les élèves de dernière année, soit les plus costauds et ceux qui avaient 18 ans. Et en face, les autres collégiens, plus jeunes. Mais sur le terrain, cela pouvait vite devenir le bazar : les matchs pouvaient se jouer à 40 contre 100, voire même à 80 contre 200.
Les rencontres ressemblaient alors à d'énormes bagarres, car le rugby, de base, était juste un sport de contact, une gigantesque mêlée où l'on avançait pas à pas, pour amener le ballon dans l'en-but. Une action qui, d'ailleurs, ne rapportait aucun point. C'est d'ailleurs pour cela que cette action s'appelle un essai : amener le ballon dans l'en-but offrait le droit d'essayer de tirer entre les poteaux, donc pour transformer cette possibilité en un but. D'où le nom "transformation". Voilà pourquoi le tout premier match international de rugby de l'histoire, entre l'Écosse et l'Angleterre, le 27 mars 1871, s'est terminé sur le score de 1 à 0.
L'arrivée du rugby dans les universités va faire évoluer les choses : des clubs commencent à être créés. Et il n'y a pas forcément énormément de monde disponible et prêt à jouer au rugby. Les effectifs sont donc réduits à 22, avant d'être de nouveau abaissés à 20. Mais ce sport reste encore un jeu brut de décoffrage où les blessures sont légion.
C'est un étudiant d'Oxford qui va tout changer. Son nom : Harry Vassal. Lors d'une rencontre, il se fait casser la jambe. Alors éloigné des terrains, il se concentre sur sa deuxième passion : les échecs. Et il commence à faire le parallèle entre l'échiquier et le terrain de rugby.
Sur l’échiquier, les pions peuvent reculer pour esquiver l’adversaire afin de mieux avancer ensuite. Alors pourquoi pas au rugby ? Il crée alors la passe en arrière, aujourd’hui la seule autorisée. Le rugby devient un sport, non plus de contact, mais d’évitement. Marquer un essai nécessite une construction, que l'on va valoriser en accordant des points à l'équipe qui arrive à en inscrire. Aujourd’hui, un essai en vaut cinq, bonifié de deux points en cas de transformation.
Et pour que les joueurs aient suffisamment d’espace pour créer du jeu, on décide d’abaisser encore le nombre de joueurs. En 1877, on passe alors à quinze, un chiffre qui ne va plus bouger. Même si, à une époque, les All Blacks, équipe nationale de Nouvelle-Zélande, très portés sur le jeu de passes, avaient fait pression pour descendre à 14 joueurs.
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