"Bataille des sexes", "coup de com'", règles aménagées : ce qu'il faut savoir sur le match de tennis entre Aryna Sabalenka et Nick Kyrgios qui ne fait pas l'unanimité

Une nouvelle "Bataille des Sexes" ? Ce dimanche 28 décembre, Aryna Sabalenka, n°1 mondiale, affronte Nick Kyrgios, 671e mondial, lors d'un match d'exhibition à Dubaï organisé par Evolve, l'agence des deux joueurs. Baptisé "Bataille des Sexes" par ses organisateurs, cet affrontement n'a pourtant rien à voir avec le duel entre Billie Jean King et Bobby Riggs en 1973 qui avait démocratisé cette expression. Et c'est l'une des protagonistes qui l'affirme.

Ce n'est "pas la même chose", a tranché "BJK" dans une interview à la BBC, diffuseur du match. En 1973, "je devais le battre (Riggs) au nom du changement sociétal", a ajouté l'ancienne n°1 mondiale. Le tout jeune circuit professionnel féminin cherchait à l'époque à affirmer sa légitimité et les dotations financières versées aux joueuses restaient largement inférieures à celles des hommes.

"C'était un match très politique (...) Ce n'est pas le cas" de l'affrontement entre Kyrgios et Sabalenka, a insisté l'Américaine, qui avait battu Riggs, ex-n°1 mondial retraité et alors âgé de 55 ans, 6-4, 6-3, 6-3 à Houston devant 30.000 spectateurs et des dizaines de millions de téléspectateurs. Aryna Sabalenka et Nick Kyrgios ont d'ailleurs reconnu que l'un des objectifs de ce match en deux sets gagnants sera de "s'amuser". 

"Un énorme truc de com'"

La pertinence de ce duel n'a pas manqué d'interroger également en France. Sur RMC, la joueuse Alizé Cornet s'est notamment dite "peu convaincue" par ce match. "J'attends de voir, avec un peu de curiosité mais pas trop non plus parce que je trouve que c'est un énorme truc de com' en fait. J'ai l'impression qu'il y a que de la com' autour de ça et que finalement le jeu n'arrive qu'en second plan", a-t-elle expliqué. 

Au-delà des enjeux de ce match, ce sont l'aménagement des règles qui cristallise de nombreuses critiques. Afin d'équilibrer ce duel, Aryna Sabalenka aura un court raccourci de 9% par rapport à son adversaire tandis que l'Australien n'aura le droit qu'a à un seul service. Mais pour la Bélarusse, il n'y a pas de sujet. "Si on jouait sur un court entier, avec les règles habituelles, ce serait vraiment difficile de me mesurer à des gars", a jugé la gagnante de l'US Open.