Novak Djokovic déchaîne la colère de la grande majorité des Australiens. Le tennisman serbe de 34 ans, numéro 1 mondial, va participer à l'Open d'Australie (lundi 17 janvier-dimanche 30 janvier) alors qu'il refuse de dire s'il est vacciné. Mais il a obtenu une dérogation, ce qui choque au plus haut point, dans l'un des pays qui a été l'un des plus stricts sur les règles sanitaires.
"Honteux", "La honte australienne", "Quelle honte !" Voici un florilège des grands titres de la presse en Australie, mercredi 5 janvier, pour commenter le cas de Novak Djokovic. Des titres qui se traduisent au sien de la population. "C'est une honte, reprend une jeune femme. Ici, on a fait tout ce que l'on devait faire. 95% des gens sont vaccinés, on a respecté les règles, on n'a pas pu voir nos familles à l'étranger. Et là, voilà M. Djokovic et les règles sont changées pour lui. Je suis très déçue".
"Moi je n'ai pas vu ma famille depuis deux ans, poursuit un Australien. Si j'étais un joueur de tennis ou une superstar, j'aurais eu une dérogation aussi". Le sentiment d'incompréhension est quasiment présent partout, surtout dans une ville comme Melbourne, qui a connu le confinement le plus long du monde. Depuis le début de la pandémie début 2020, de nombreux Australiens sont restés bloqués sur l'île-continent.
Les organisateurs de l'Open d'Australie ont quant à eux tenté de minimiser la chose en confirmant la légitimité de la demande de Novak Djokovic. Mais le Premier ministre australien s'est ensuite emparé du dossier. Scott Morrison ne mâche pas ses mots. Il n'y aura aucune règle spéciale pour Novak Djokovic, a-t-il assuré, avant de poursuivre : "J'exige la preuve que sa dérogation médicale est bien justifiée. Si cette preuve est insuffisante, alors il retournera chez lui par le premier avion".
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