À moins de cinq mois des Jeux, l'escrime française en pleine crise

Tensions entre les athlètes et les entraîneurs qui démissionnent, soupçons de dopage ou de malversations... La situation de l'escrime française inquiète à l'approche des Jeux olympiques.

L'INSEP (illustration)

Crédit : JEAN AYISSI / AFP

ESCRIME - À moins de cinq mois des Jeux, l'escrime française en pleine crise

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À cinq mois des Jeux de Paris, l'escrime française traverse une crise inouïe. L'un des principaux managers, qui avait lui-même récolté trois médailles olympiques, Hugues Obry, a démissionné ce vendredi 1ᵉʳ mars après des mois de tensions. Il était accusé de harcèlement moral. Hugues Obry dirigeait l'épée masculine avant de jeter l'éponge.

Les relations étaient très tendues avec ses escrimeurs, dont le champion olympique de Tokyo, Romain Cannone. Ce dernier lui reproche notamment son management. La situation n'a fait que se dégrader au fil des mois. Certains escrimeurs sont même retournés s'entraîner dans leurs clubs plutôt qu'à l'INSEP.

La cassure est réelle et le climat général n'est pas à la sérénité. En un an, c'est le troisième manager général à quitter ses fonctions. Les patrons du sabre masculin et du fleuret féminin ont été évincés précédemment.

Il faut ajouter à cela que les meilleures chances de médaille du côté féminin, Ysaora Thibus, est suspendue depuis trois semaines pour dopage. Elle va tenter de prouver son innocence avant les Jeux.

La directrice technique nationale, dont la mission est d'initier la politique sportive, a quitté son poste il y a un an. Le président de la fédération a démissionné en septembre dernier en raison de soupçons de malversations.

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