JO Paris 2024 : "Se baigner dans la Seine", une promesse vieille de près de 35 ans

Avec l'arrivée des Jeux Olympiques à Paris et le déroulé de certaines épreuves dans la Seine, la promesse de pouvoir s'y baigner refait surface. Un engagement qui avait déjà été pris... par Jacques Chirac en 1990.

Jacques Chirac en 1990, alors maire de Paris

Crédit : AFP

POLITIQUE - Amélie Oudéa-Castéra est l'invitée de Yves Calvi

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Allez-vous vous baigner dans la Seine avec le président ? "Oui, je pense qu'on aura tous envie de le faire", répond Amélie Oudéa-Castéra, ce jeudi 1er mars sur RTL. À 5 mois des Jeux Olympiques de Paris, la ministre des Sports assure que les épreuves de nage libre pourront bien se tenir dans la Seine et qu'un travail approfondi, permettra également "aux Franciliens et aux Français de se baigner dans la Seine en 2025".

La veille, lors de l'inauguration du village olympique, Emmanuel Macron a promis, sans donner de date, qu'il se baignerait dans le fleuve de la capitale. "Et comment ! Oui, j'irai", a lancé le président de la République, accompagné de la ministre des Sports et de la maire de Paris, Anne Hidalgo.

Cette dernière lui avait d'ailleurs lancé l'invitation début janvier et avait déclaré lors de ses vœux à l'Hôtel de Ville qu'elle se baignerait dans la Seine en juillet, juste avant les Jeux. "Tout le monde affirmait que c'était impossible, nous l'avons fait", s'était félicitée Anne Hidalgo. L'horizon est donc fixé à l'été 2025 pour le grand public, avec l'ouverture de trois sites de baignade dans la capitale, à Bercy, Grenelle et entre l'île Saint-Louis et le Marais.

Dans trois ans, j'irai me baigner dans la Seine devant témoins

Jacques Chirac, en 1990

La baignade dans la Seine, qui se pratiquait déjà sous l'Ancien Régime, a été interdite à Paris il y a un siècle (1923) par un arrêté préfectoral. Elle fait depuis l'objet de nombreuses promesses, depuis Jacques Chirac en 1990. Alors maire de Paris, celui qui deviendra président de la République 5 ans plus tard, avait confirmé à la télévision l'une de ses promesses de campagne : "Dans trois ans, j'irai me baigner dans la Seine devant témoins, pour montrer que la Seine est devenue un fleuve propre". Il n'avait cependant jamais tenu son engagement. Reste à savoir si Emmanuel Macron, Amélie Oudéa-Castéra et Anne Hidalgo tiendront le leur.

Depuis 2016, l'État et les collectivités locales franciliennes ont investi environ 1,4 milliard d'euros pour rendre baignables la Seine et la Marne, son principal affluent. Pour les JO, les épreuves de triathlon et de nage en eau libre partiront du pont Alexandre-III qui relie le Grand Palais aux Invalides. Mais les organisateurs ont fait face à de sérieuses déconvenues l'été dernier. Plusieurs épreuves tests ont dû être annulées en raison d'une pollution causée par un épisode de pluie estival inhabituel.

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