Melvyn Jaminet écarté du XV de France après des propos racistes : ce que l’on sait

L'arrière international du RC Toulon Melvyn Jaminet a été immédiatement écarté du groupe du XV de France, actuellement en tournée en Amérique du Sud, après des propos racistes dans une vidéo publiée dimanche 7 juillet. "Ma daronne [ma mère, NDLR] qui me demande si j'ai fait la fête. Je te jure le premier arabe que je croise sur la route je lui mets un coup de casque", déclare, visiblement énervé, le joueur (25 ans, 20 sélections) qui se filme lui-même dans cette courte vidéo non datée, postée sur Instagram et depuis supprimée.

La Ligue nationale de rugby (LNR) "condamne fermement les propos inacceptables tenus par Melvyn Jaminet", a réagi l'institution ce lundi 8 juillet au matin. "Le rugby est un sport du vivre-ensemble porteur de valeurs de respect, d'esprit de groupe, d'altruisme et de diversité", rajoute-t-elle dans un communiqué. La Fédération française de rugby (FFR) a elle expliqué dès le dimanche soir condamner "avec la plus grande fermeté" ces propos, "totalement inacceptables et contraires aux valeurs fondamentales de [ce] sport". 

La ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra a elle salué sur X une "réaction rapide et adaptée à l'effroi que suscitent les propos de Melvyn Jaminet", ajoutant "tolérance ZÉRO contre le racisme".

"Ces propos ne reflètent en aucun cas mes valeurs"

Melvyn Jaminet a lui aussi réagi et présenté ses excuses sur son compte Instagram dès le dimanche soir. "Je suis profondément désolé et honteux de mes paroles, écrit le joueur de 25 ans (...) Je comprends que cela ait pu blesser et offenser de nombreuses personnes, et je tiens à dire clairement que ces propos ne reflètent en aucun cas mes valeurs ou celles de l'équipe de France de rugby". 

Mis à l'écart du groupe France, le joueur est également sous le coup d'une enquête interne de la FFR et de son club, le RC Toulon, qui a lui aussi réagi sur X, indiquant "condamner les propos tenus et se désolidarise[r] de ceux-ci".

Ce n'est pas la première fois que l'équipe de France se retrouve dans la tourmente à cause de ses joueurs. En plein Mondial-2023, le deuxième ligne de Montpellier Bastien Chalureau avait ainsi été au coeur d'une polémique liée à son passé judiciaire et une condamnation pour des violence à caractère raciste remontant à 2020. En début d'année, la cour d'appel de Toulouse a confirmé la condamnation prononcée en première instance contre Chalureau pour violences à six mois d'emprisonnement avec sursis. Mais elle n'a finalement pas retenu le caractère raciste des faits.

Le XV de France doit affronter l'Uruguay, mercredi 10 juillet à Montevideo, pour un match amical n'ayant pas valeur de test. Les Bleus doivent ensuite retrouver l'Argentine, le 10 juillet à Buenos Aires pour conclure sa tournée estivale.