Melvyn Jaminet mis à l'écart du XV de France après des propos racistes

"Ma daronne [ma mère, NDLR] qui me demande si j'ai fait la fête. Je te jure, le premier arabe que je croise sur la route, je lui mets un coup de casque." Ces propos ont été tenus par Melvyn Jaminet, l'arrière de l'Équipe de France (20 sélections), dans une vidéo non datée et postée sur son compte Instagram dimanche et depuis supprimée. 

Des propos racistes qui ont poussé la Fédération française de rugby à réagir rapidement. Dans un communiqué, la FFR a condamné "avec la plus grande fermeté les propos tenus par Melvyn Jaminet" qui sont "totalement inacceptables et contraires aux valeurs fondamentales de notre sport". Le joueur de 25 ans a été "mis à l'écart avec effet immédiat et quitte le groupe France actuellement présent en Argentine", a ajouté la fédération. Une "enquête interne" a également été ouverte afin de "prendre les mesures appropriées". 

Le XV de France effectue actuellement une tournée en Amérique du Sud. Melvyn Jaminet était entré en jeu à la 73e minute de jeu lors de la victoire face à l'Argentine (28-13), samedi à Mendoza, transformant l'essai de l'ailier Théo Attossogbe (76e).

"Le racisme, sous toutes ses formes, est inacceptable"

Dimanche soir, l'international français a publié un message d'excuses sur son compte Instagram. "Je suis profondément désolé et honteux de mes paroles", écrit le joueur. "Je tiens à m'excuser auprès de tout le monde. Je comprends que cela ait pu blesser et offenser de nombreuses personnes, et je tiens à dire clairement que ces propos ne reflètent en aucun cas mes valeurs ou celles de l'équipe de France de rugby". "Le racisme, sous toutes ses formes, est inacceptable et va à l'encontre de tout ce en quoi je crois. Je comprends la sanction de la FFR et me tiens à leur disposition afin de mettre la lumière sur cette affaire", conclut-il dans son texte signé Melvyn.

Le Rugby club toulonnais a, de son côté, condamné "les propos tenus et se désolidarise de ceux-ci" et a également annoncé l'ouverture d'une "enquête interne". 

La ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra a, elle, salué sur X une "réaction rapide et adaptée à l'effroi que suscitent les propos de Melvyn Jaminet", ajoutant "tolérance ZERO contre le racisme".

Des précédents en Équipe de France

Ce n'est pas la première fois que l'équipe de France se retrouve dans la tourmente à cause de ses joueurs. En plein Mondial-2023, le deuxième ligne de Montpellier Bastien Chalureau avait ainsi été au cœur d'une polémique liée à son passé judiciaire et une condamnation pour des violences à caractère raciste remontant à 2020.

En début d'année, la cour d'appel de Toulouse a confirmé la condamnation prononcée en première instance contre Bastien Chalureau pour violences à six mois d'emprisonnement avec sursis. Mais elle n'a finalement pas retenu le caractère raciste des faits.

Le XV de France doit affronter l'Uruguay, mercredi à Montevideo, pour un match amical n'ayant pas valeur de test. Les Bleus doivent ensuite retrouver l'Argentine, le 10 juillet à Buenos Aires pour conclure sa tournée estivale.

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