"La mer, on ne la maîtrise jamais" : les confidences d'Armel Le Cléac’h avant le départ de la Transat Café L'Or, sur RTL

Le skipper ne s’en lasse pas. Vingt-cinq ans de mer, des dizaines de départs, un palmarès long comme un sillage : Vendée Globe, Solitaire du Figaro, Transat Jacques Vabre. Et pourtant, à la veille du départ de la Transat Café L’Or, le Breton affiche le même mélange d’excitation et de concentration.

"Il y a toujours de l’excitation avant de partir, confie-t-il. À chaque fois, c’est une nouvelle aventure. On va s’élancer du Havre avec une météo différente, des concurrents différents, et un bateau incroyable." Son oiseau, c’est le Maxi Banque Populaire, un Ultim de dernière génération, tout en carbone et en puissance. 

"Ces bateaux volent grâce aux foils", raconte-t-il avec un sourire. "C’est fabuleux de naviguer sur ces machines. Elles nous permettent de traverser l’Atlantique en quelques jours seulement." Cette Transat, il la connaît par cœur. Dix-sept participations cumulées avec son co-skipper Sébastien Josse. Et déjà 35 départs au large pour le navigateur de Saint-Pol-de-Léon.

On va avoir du vent soutenu en Manche, la mer sera agitée. Une tempête vient de passer, donc la mer est encore formée.

Armel Le Cléac’h

Le départ ne sera pas une formalité. Entre cargos, pêcheurs et houle croisée, les premières heures de course s’annoncent intenses. "Il faudra être concentrés, glisse-t-il. On peut perdre la course dès le début." La peur ? Il essaie de la laisser à quai. "La peur, il faut l’éviter. C’est là qu’on perd le contrôle du bateau. Il faut rester vigilant, garder la maîtrise."

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Vingt-cinq ans de large, et toujours la même philosophie. "La mer, on ne la maîtrisera jamais", dit-il simplement. "Elle peut être merveilleuse ou très dure. Parfois, elle nous laisse passer. Parfois non. On apprend chaque fois." "C’est un vrai espace de liberté. Dans un monde compliqué, on a la chance de choisir notre trajectoire. On se sent privilégiés", confie-t-il.

Et cette fois, il ne sera pas seul. Avec Sébastien Josse, il partage la route et les quarts. "À deux, c’est plus facile", s’amuse-t-il. "En solitaire, c’est un autre exercice. Le stress est bien plus fort."