"Je me suis préparée pour ça" : après le Tour de France, Pauline Ferrand-Prévot vise le titre de championne du monde

Le Rwanda accueille cette semaine les championnats du monde de cyclisme. Une Marseillaise pourrait retentir à Kigali ce samedi 27 septembre, car Pauline Ferrand-Prévot vise la médaille d’or. La Française, victorieuse du Tour de France début août, s’avance en grande favorite.

Un titre qui viendrait clore une saison hors norme. Onze ans jour pour jour après avoir décroché, à seulement 22 ans, son premier titre mondial sur route en Espagne, Ferrand-Prévot pourrait retrouver le prestigieux maillot arc-en-ciel. Si elle était alors sacrée à la surprise générale, elle est aujourd'hui la grande favorite. "On vient ici pour remporter le titre. Après, ma saison est déjà réussie, donc je le prends comme un bonus. Mais si je gagne, ce sera incroyable. Je me suis préparée pour ça, je veux que mes efforts paient", confie-t-elle.

Depuis sa victoire sur la grande boucle, la Rennaise s’est faite discrète, hormis une participation à la Bretagne Classic, il y a un mois. Elle reconnaît ne pas être dans la même condition physique qu’en plein été : "On est en fin de saison, tout le monde est fatigué mentalement. On va voir si ça passe."

Le circuit rwandais est réputé comme l’un des plus difficiles depuis la Colombie, il y a trente ans. Cela n’effraie pas la Française : "Je m'attendais à un circuit plus difficile", affirme-t-elle. Avec son staff, tout a été pensé pour adapter la course à son profil : trois semaines d’entraînement spécifiques pour travailler la puissance nécessaire dans les courtes montées abruptes de Kigali, loin des longs cols alpins de cet été

"Elle tire tout le monde vers le haut"

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Sa détermination bluffe mais n'étonne pas le quintuple vainqueur du Tour de France, Bernard Hinault : "Je la connais depuis qu’elle a 15 ans. Elle a toujours eu cette force, et elle ne l’a pas perdue. Elle a tout accompli, c’est génial."

Depuis sa victoire du Tour de France, Pauline Ferrand-Prévot est passée dans une autre dimension en devenant une figure emblématique du sport tricolore. "C'est au-delà du sport, elle est une personne médiatique grâce à tout le parcours qu'elle a eu", commente Paul Brousse, le sélectionneur de l'équipe de France féminine, "elle tire tout le monde vers le haut, c'est un catalyseur. Sa sérénité et sa concentration déteignent sur le collectif. Elle a une manière d'aborder les choses qui est très enrichissante et qui apporte beaucoup." 

"Pauline, c'est Pauline", peut-on entendre dans la bouche des coéquipières ou des adversaires. Il y a elle et les autres. "C’est quelqu’un d’exceptionnel", insiste Marie Le Net, championne de France, qui roulera à son service dans les rues escarpées de Kigali : "C'est juste un honneur, j'ai hâte de me sacrifier pour elle. On croit toute qu'elle peut devenir championne du monde, ça motive." Réponse en fin d'après-midi ce samedi 27 septembre.

La championne tricolore aura encore les Championnats d’Europe, la semaine prochaine en France, comme ultime rendez-vous. Un dernier coup de pédale avant de se pencher sur la préparation de son mariage puisqu'elle elle vient de dire "oui" à son fiancé, le coureur néerlandais Dylan van Baarle.

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