INVITÉE RTL - Racisme à la Fédération française de boxe : Sarah Ourahmoune explique pourquoi elle retire sa candidature à la présidence

Des accusations de racisme et de sexisme au sein de la Fédération française de boxe. Sarah Ourahmoune, médaillée d'argent aux Jeux en 2016 renonce, et dénonce. L'ancienne athlète a décidé de jeter l'éponge, elle ne briguera pas la présidence de la Fédération française de boxe comme prévu avec Dominique Nato. La nouvelle a été annoncée dimanche 10 novembre dans une lettre ouverte. Cet abandon est justifié par la violence des attaques qui l'ont visée.

"J'ai annoncé que je me présentais à la coprésidence de la Fédération française de boxe lundi. Et à la suite de cette annonce, j'ai reçu énormément de messages, des attaques personnelles, sexistes, racistes. Et donc, après réflexion, j'ai décidé de retirer ma candidature. Parce qu'il y a une ligne vraiment inacceptable qui a été dépassée. Donc j'ai préféré me retirer et dénoncer ce que je subis", confie Sarah Ourahmoune sur RTL.

"Ça s'est matérialisé par des messages qui étaient transférés dans différents groupes. qui se sont créés avec des centaines et des centaines d'entraîneurs et donc des messages qui ont circulé d'un groupe à l'autre et puis certains messages anonymes via les réseaux sociaux", détaille-t-elle avant d'annoncer qu'elle allait porter plainte. 

"C'est allé trop loin"

Ce déferlement de haine était particulièrement inattendu pour Sarah Ourahmoune, qui a porté les couleurs de la France pendant les Jeux de Rio. "Je n'avais pas imaginé que j'allais subir des attaques aussi violentes et aussi directes. J'étais quand même consciente que dans les périodes électorales, il y a forcément des tensions. J'étais prête aux critiques, j'étais prête aux attaques sexistes, mais je ne m'attendais pas à ce que ça aille aussi loin", déplore-t-elle.

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"C'est allé trop loin. Là, ça va au-delà de la simple rivalité électorale. Pour moi, c'est un vrai échec du monde du sport, un vrai échec de société. Ça peut paraître à l'encontre de mes engagements et des messages que je peux porter. Mais pour moi, c'est aussi un signal fort pour dénoncer ces comportements, montrer aussi qu'on ne peut pas accepter ça dans notre sport, qu'on ne peut pas accepter ça dans la société. Et finalement, ce retrait, pour moi, ce n'est pas un abandon du tout. C'est vraiment dire non au racisme, dire non à l'intolérable".