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DOCUMENT RTL - Coupe du monde de rugby : découvrez l'identité sonore de la compétition
La Coupe du monde de rugby se dote d'une identité sonore. Une musique pour unir dans un moment de communion comme seul le sport sait en créer. Le créateur de cette musique qu'on entendra dans tous les stades est français, pour RTL, il dévoile ces notes de musique qui vont devenir mondialement connues.
À trois jours du match d'ouverture du Mondial-2023 de rugby France - Nouvelle-Zélande, RTL vous dévoile l'identité sonore de la compétition. Quelques notes de musiques qui resteront gravées dans la mémoire de tous les fans de ballon ovale. Le créateur de cette musique s'appelle Michaël Boumendil, son métier : designer sonore. Il crée des identités sonores dont, coté sport : l'Hymne du football Club de Barcelone le Barça, celui de l'OGC Nice, Manchester City, le Stade français, le Tournoi de Roland-Garros, le Tour de France, la Liga... c'est à lui qu'on doit aussi le célèbre jingle de la SNCF.
Le terrain de jeu de Michaël Boumendil, c'est la planète entière. De la Chine aux États-Unis, en passant par l'Australie, il crée des identités sonores : c'est le logo sonore d'une marque ou d'un évènement.
Pour la Coupe du monde de rugby, l'accouchement a duré plusieurs mois avec cette question : comment traduire en musique tout ce qu'un joueur ou un spectateur peut ressentir pendant un match ? Comment unir les gens ? Créer un souvenir unique. "L'enjeu, c'est de créer quelque chose qui reflète la puissance de l'évènement et qu'il y ait une justesse, une spécificité qui soit celle du rugby, le tout avec une dimension française", explique au micro de RTL Michaël Boumendil avant de poursuivre : "J'ai voulu d'abord et avant tout souligner l'importance du collectif dans ce sport".
Première étape, se nourrir de rugby
Pendant des heures et des heures, Michaël Boumendil et son équipe ont visionné des matchs. Et très vite, raconte le designer, l'idée d'une note qu'on pousse est arrivée : "C'est cette notion de poussée formidable auquel finalement tout le monde contribue. On en a fait presque une bizarrerie musicale parce qu'on a l'impression qu'on est dans un orchestre où tout l'orchestre pousse la note, pousse jusqu'à la déplacer jusqu'à la faire avancer. "
Comme une vague, voilà l'impression du spectateur dans un match de rugby, c'est cela qu'à voulu traduire en notes le designer : "On voit des vagues. On pousse, on avance et puis on y va. Ça ne marche pas trop, on recule, puis on avance. Et en fait, cette notion de vague, c'est aussi comme ça qu'on a construit le thème".
Le résultat donne une note qu'on pousse, comme un ballon, ou une équipe qui avance ou pas sur le terrain, et une musique pour unir, pour fédérer : "Je pense qu'il y a une chose extrêmement importante, c'est qu'on participe à une scénarisation, qui unifie, qui fédère autour, à la fois de l'émotion qu'elle suscite et du message qu'elle envoie. Elle fédère les joueurs. Elle fédère les spectateurs, elle fédère les téléspectateurs, elle fédère les médias."
"On est dans un moment de communion. Et Dieu sait si, dans nos sociétés, trouver des moments d'unité est rares. La deuxième chose, explique encore Michaël Boumendil, ça participe à amplifier une émotion. Ça permet de fortifier le souvenir. La musique a cette capacité extraordinaire de laisser des empreintes indélébiles. Cet événement-là, vous ne le vivrez par deux fois dans votre vie. Il arrive une fois. C'est maintenant et c'est ici, en France."
Michaël Boumendil fait partie, avec Raymond Murray Schafer (auteur, en 1977, du livre Le Paysage sonore) ou Louis Dandrel, responsable de l’unité de design sonore de l’Ircam, des promoteurs de l’audio branding. En 2015, le journal américain Harper’s Magazine le désigne comme "le Philippe Starck du son. Ainsi, Michael Boumendil est l'artiste français le plus écouté/entendu au monde. Ses créations musicales et sonores ont une audience quotidienne supérieure à 2 milliards d’individus (Source : Etude du think-tank The SoundTank, juin 2023).
