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Daniel Wildenstein : comment ce célèbre marchand d'art repérait les meilleurs chevaux de course

Daniel Wildenstein était l'un des plus grands marchands de tableaux du XXe siècle. Mais, il faisait aussi partie des plus célèbres propriétaires de chevaux au monde, gagnant tout, partout, au galop, en obstacle et même au trot.

Daniel Wildenstein au premier plan, à Chantilly lors du Prix de Diane, le 7 septembre 1973

Crédit : AFP

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Pour Daniel Wildenstein, marchand d'art, le monde hippique a toujours été une grande affaire de famille. À table, on ne parlait presque que de chevaux, écrivait-il dans ses mémoires. Et pour gagner, il fallait avoir l'œil. C'est ainsi qu'il repéra Allez France, la plus célèbre jument à avoir couru sous ses couleurs. Entre 1973 et 1975, elle rafle tout.

Et pourtant, personne ne croit en elle. "La pouliche avait les jambes tordues dans tous les sens, mais elle avait quelque chose, confiait Daniel Wildenstein. Quand elle est arrivée en France, le directeur de mon haras m'a dit : "Qu'est-ce que vous avez été acheté là ? Vous avez vu ses jambes ?"." Mais le célèbre marchand d'art avait vu juste.

Daniel Wildenstein voulait les meilleurs chevaux, les meilleures terres d'élevage, les meilleurs entraîneurs et les meilleurs jockeys. Et si son choix n'était pas le choix de tout le monde, c'était encore mieux.

Concevoir ses champions

L'homme a donc été un grand propriétaire et un grand éleveur, aussi. Pour ses futurs champions, il appliquait alors plusieurs règles : sourcer les meilleures origines et aptitudes des familles de pur-sang, suivre son instinct, n'acheter que le meilleur et avoir une vision à l'internationale. C'est ainsi qu'il gagnera les plus grandes courses anglaises et américaines ouvertes aux étrangers.

Mais un jour, lors du prix de l'Arc de Triomphe, en 1985, l'un de ses champions est disqualifié après avoir franchi la ligne d'arrivée en premier. Il aurait gêné le deuxième. Daniel Wildenstein est ivre de rage : plus jamais il ne croisera le regard d'un officiel, plus jamais il ne regardera ses chevaux tourner dans le rond de présentation avant la course, plus jamais il n'ira chercher un trophée sur le podium.

Ce boycott durera de 1985 jusqu'à sa mort, mais il n'altéra jamais sa passion viscérale pour les courses. En parallèle de ses pur-sang en plat, il aura des chevaux en obstacle et au trot. Il gagnera tout et deviendra le seul de l'histoire à être sacré meilleur propriétaire dans les trois disciplines.

De sa naissance en 1917 à sa mort en 2001, Daniel Wildenstein n'aura jamais laissé personne indifférent. Côté art, il possédait sans doute la plus belle collection privée au monde. Côté chevaux, il entretenait une écurie de courses dont les descendants continuent encore aujourd'hui à faire des miracles sur les hippodromes de tous les continents.

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