Basket : Victor Wembanyama, le Français que la NBA nous envie

Victor Wembanyama ne passe pas inaperçu, où qu'il aille. Le natif du Chesnay dans les Yvelines en banlieue parisienne a en effet un physique hors norme. Tout est XXL chez lui. Il mesure 2,21m. Ses bras sont tentaculaires, 2,43m d'envergure et il chausse du 55 ! 

Mais ce qui fait surtout sa force, c'est son talent. Tout le monde le reconnait notamment les plus grands à l'instar de Lebron James, l'un des plus grands basketteurs de l'histoire : "On nous présente souvent des gars comme des licornes, mais lui c’est plutôt un extraterrestre ! Personne n’a jamais vu quelqu’un d’aussi grand être aussi fluide et gracieux sur le terrain. C’est clair qu’il s’agit d’un talent générationnel".

Effectivement, Victor Wembanyama fait rêver toutes les équipes américaines de la NBA. Lorsqu'il est allé avec son équipe des Mets de Boulogne-Levallois à Las Vegas à l'automne dernier, toutes les franchises avaient fait le déplacement. Les médias aussi et ils ont eu l'agréable surprise de découvrir que le garçon s'exprime déjà parfaitement dans leur langue. Il faut dire que jouer en NBA est son rêve depuis toujours. Tout le monde l'annonce comme le futur choix numéro un de la draft en juin prochain. La draft c'est la grand-messe annuelle du basket américain qui permet aux franchises de recruter les meilleurs espoirs de la planète.

Un pur produit de la formation tricolore

En attendant, c'est en France, au club de Boulogne-Levallois que le jeune français s'épanouit. Victor Wembanyama est d'ailleurs un pur produit de la formation tricolore. Il a été formé à Nanterre, bonifié à l'ASVEL, le club de Villeurbanne qui appartient à Tony Parker avant de revenir en région parisienne cette saison et signer chez les Mets dont l'entraîneur Vincent Collet est aussi le sélectionneur de l'Equipe de France. Auprès de lui, Wemby - l'un de ses surnoms - peaufine son jeu. 

Vincent Collet passe d'ailleurs beaucoup de temps avec son nouveau protégé qu'il fait travailler en dehors des entraînements officiels avec l'équipe et à qui il distille des conseils : "Avec lui, il faut être exigeant parce que c'est un futur très grand joueur, c'est déjà un grand joueur. Dans l'apprentissage, il a aussi des capacités qui sortent de l'ordinaire. C'est une grande force parce que ça veut dire que pour l'instant on ne peut pas savoir où cela peut s'arrêter".

Les Américains l'ont bien compris. Imaginez un peu, cette saison tous les matches de Wembanyama sont diffusés en streaming sur l'appli NBA. Les meilleures actions du joueur sont ensuite diffusées sur les réseaux sociaux, par exemple aux 75 millions d'abonnés sur le compte Instagram de la NBA. Du délire !

Dans les salles françaises, il faut souvent pousser les murs. Tout le monde veut voir le phénomène. Le rappeur Travy Scott par exemple, ou l'acteur américain Michael Douglas qui est déjà venu 2 fois. Lors du match contre l'ASVEL, il y avait le slameur Grand Corps Malade, ancien joueur de basket. "On se dit qu'il faut en profiter, là il est là, il est tout prêt, à quelques mètres de nous. Et certainement que dès l'année prochaine, il sera bien loin de l'autre côté de l'Atlantique. Là, il est encore un peu à nous. On en profite."

Il garde les pieds sur terre

Pour autant, le gamin garde les pieds sur terre et la tête froide comme le reconnait Alain Weisz, le directeur des opérations sportives des Mets et ancien sélectionneur des Bleus : "À son âge, avec de telles sollicitations, les louanges qu'il reçoit de partout notamment des meilleurs joueurs, il pourrait prendre la grosse tête. Mais non. C'est un garçon d'un équilibre incroyable qui reste tel quel". Lui-même ne se prend pas la tête : "Je dirais que cela m'a donné un peu plus de travail dans tout ce qui est de gérer la communication mais je suis quelqu'un qui fonctionne mieux quand j'ai du travail à faire, je suis très organisé, je fais de bonnes journées, des longues nuits, c'est comme ça que je régule ma vie".

Victor Wembanyama est aussi très bien entouré. Ses parents sont des anciens sportifs de haut niveau, son père était triple sauteur et sa mère basketteuse. Ils sont très discrets. Ce sont les agents de comsport qui gèrent déjà la carrière des plus grands basketteurs français qui veillent également à une surexposition. Jeremy Mejdana est l'un d'eux : "On est obligé de refuser 99% des demandes parce que sinon, Victor, il ne joue plus au basket !". 

Sur le plan comptable, le salaire du joueur est aujourd'hui estimé entre 180.000 et 240.000 euros nets annuels. S'il signe en NBA en juin prochain, son premier contrat est estimé à 12 millions d'euros. Et cela ne concerne que son contrat de travail. Les sponsors eux commencent à affluer mais là aussi, ses agents veillent à ne pas faire n'importe quoi. Nike avec qui il est déjà sous contrat envisage toutefois une basket signature. 

Bref, à 19 ans l'avenir de Victor Wembanyama s'annonce radieux. Pour autant, lui reste un gamin à peine sorti de l'adolescence, fan de Star Wars qui n'aime pas trop les écrans, préfère lire, dessiner et jouer aux Lego !

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